Si l'on revient aux origines, pourquoi avoir choisi de lancer l'Oncopole, en 2004 ?
Après la catastrophe d'AZF, nous nous sommes posés la question : "À quoi pourrions-nous dédier ce lieu ?" Ma conviction était que nous parviendrions à tordre le cou au cancer dans les 30 à 40 ans. C'est une question de moyens. J'ai eu l'opportunité, lorsque j'étais ministre de la Santé (entre 2004 et 2005, NDLR), de pouvoir consacrer beaucoup de moyens humains et financiers à ce projet. J'ai voulu que ce lieu soit un véritable campus, où chercheurs et cliniciens, du public comme du privé, travaillent ensemble. Et j'ai par ailleurs toujours pensé que Toulouse et sa région ne pouvaient pas rester "monothématiques", car si un jour il y avait une crise dans l'aéronautique, ce serait terrible. Il faut prévoir l'avenir. Ainsi, depuis la création de l'Oncopole, plus de 2 milliards d'euros ont été investis. C'est considérable.
Quel est le rôle de la Fondation Toulouse Cancer Santé ?
C'est le bras armé financier de l'Oncopole. Cette fondation permet de lever les fonds indispensables à la recherche médicale. Elle identifie, finance et accompagne les projets innovants. Bien sûr, il est toujours très difficile de lever des fonds. Il faut se battre !
Le positionnement de Toulouse en la matière tend à s'élargir. Après la lutte contre le cancer, l'écosystème s'oriente désormais également vers l'accompagnement du vieillissement...
Nous avons la chance d'avoir à Toulouse des équipes reconnues dans le monde entier, de grands noms comme François Chollet et Bruno Vellas. Nous avons une carte à jouer. C'est la masse critique qui compte. C'est d'ailleurs le rôle de l'Oncopole : permettre la rencontre entre des chercheurs de spécialités différentes. C'est cela qui va payer !
Pour s'inscrire au Forum Santé Innovation : https://objectifnews.latribune.fr/evenements/conferences-debats/2015-09-25/forum-sante-innovation.html
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