Carole Delga et Damien Alary officialisent leur candidature à l'investiture socialiste pour les régionales

C'est à Castelnaudary que Carole Delga, secrétaire d’Etat au commerce et à l’artisanat, et Damien Alary, président du conseil régional de Languedoc-Roussillon, ont présenté officiellement à la presse, le 21 janvier, leur candidature "en binôme" à l’investiture socialiste, en vue des élections régionales. La candidate est prête à abandonner son portefeuille ministériel "à la rentrée de septembre" pour rentrer en campagne. Son objectif : devenir la première présidente de la grande région Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées.
Carole Delga et Damien Alary, à Castelnaudary le 21 janvier pour lancer leur candidature commune à l'investiture PS en vue des élections régionales Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées.

Le hall d'entrée de l'Hôtel Ibis Budget de Castelnaudary, à quelques centaines de mètres de l'échangeur autoroutier. C'est un lieu plutôt insolite, mais hautement symbolique, situé à la frontière entre les régions Midi-Pyrénées et Languedoc-Roussillon, qu'ont choisi Carole Delga et Damien Alary pour lancer officiellement devant la presse leur candidature à l'investiture du Parti Socialiste en vue des prochaines élections régionales. L'actuelle secrétaire d'État au commerce et à l'artisanat et le président du conseil régional du Languedoc-Roussillon ont joué la carte de "l'unité" en présentant une "candidature en binôme".

"Nous incarnons nous-mêmes l'union de cette grande région Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées", estime Carole Delga.

"Nous nous connaissons depuis quelques mois, explique Damien Alary. Nous avons eu par conséquent l'occasion de discuter de nos complémentarités. Et elles sont nombreuses. Nous avons les mêmes valeurs de gauche, des valeurs humanistes. Malgré les presque vingt ans qui nous séparent, nous avons un parcours politique relativement comparable. Et nous avons une complémentarité de genre : nous sommes un homme et une femme et nous voulons faire de la politique autrement".

Le président du conseil régional du Languedoc-Roussillon, qui a longtemps été un farouche adversaire de la fusion entre les deux régions, insiste sur la sincérité de la démarche : "Nous ne sommes pas en train de jouer un numéro d'équilibristes ».

Candidate, Carole Delga quitterait le gouvernement

Le tandem n'en fait pas mystère : s'il était choisi lors du vote des militants du Parti Socialiste le 5 février et s'il venait finalement à remporter les élections régionales au mois de décembre prochain, c'est bien Carole Delga qui deviendrait la nouvelle présidente de la grande région. "Mais je serais à ses côtés, assure Damien Alary. Et nous travaillerions ensemble. Je lui apporterais mon expérience d'homme de terrain. Je suis de ceux qui pensent qu'il faut un renouvellement en politique".

De même, si le duo était choisi par les militants socialistes pour porter les couleurs du PS, Carole Delga indique qu'elle "quitterait le gouvernement au moment où la campagne commencera vraiment", c'est-à-dire "probablement à la rentrée de septembre". Un choix qu'elle dit assumer pleinement. "J'ai toujours travaillé à 100 % dans chacune de mes fonctions. Je serais donc candidate à 100 %. Je ferais ce choix de la grande région et je m'y consacrerais entièrement".

Une candidature "de l'appareil" ?

Face aux critiques et aux obstacles, le tandem se dit serein. A ceux qui la verrait volontiers en "candidate de l'appareil", comme le suggérait récemment le maire PS de Rodez et conseiller régional sortant Christian Teyssèdre, lui-même candidat à la candidature, Carole Delga renvoie son parcours d'élue locale, ancrée dans l'action de proximité.

"Je viens des territoires. Quels que soient mes mandats, j'ai toujours œuvré pour les territoires. La proximité, c'est mon ADN. Si je suis arrivée au national, c'est grâce à mon implication locale. Je suis avant tout une militante socialiste de base".

Sur la possibilité d'une candidature de Sylvia Pinel, poussée par le Parti radical de gauche, Carole Delga joue la carte de la diplomatie. "Je connais très bien Sylvia. Il n'y a pas de guerre de personne entre elle et moi. Le reste, ce sont des décisions qui se prennent à d'autres niveaux". Et d'ajouter : "Dans une campagne, il peut y avoir des coups, je le sais. Mais je suis de cette terre de rugby, où les coups ne font pas reculer. Ils font avancer".

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