Entretien avec Wiliam Vidal, président fondateur d'Ecocert. Cette société privée basée à L'Isle-Jourdain dans le Gers, fondée en 1992, est agréée par l'Etat pour le contrôle et la certification des produits agricoles, alimentaire et industriels. La filiale française d'Ecocert a réalisé un chiffre d'affaires de 10 millions d'euros en 2008. Mais la filière bio « souffre encore d'un déficit d'information », déplore William Vidal.

Quel est le rôle d'Ecocert ?
« Ecocert est l'un des cinq organisme de contrôle et de certification en agriculture biologique. Nous nous occupons de 65% des producteurs de bio en France. Notre certificat est une garantie, un gage de sécurité pour le consommateur. Ecocert offre se services dans 80 pays. La filiale française, dont le siège est situé à L'Isle-Jourdain dans le Gers, a réalisé en 2008 un chiffre d'affaires de 10 millions d'euros. »

Comment procédez-vous pour garantir une production 100% bio ?
« Le producteur qui souhaite obtenir notre certification doit signer un contrat. Nous procédons ensuite à des contrôles approfondis annuels, avec des prélèvements étudiés en laboratoire, ainsi que des contrôles inopinés une fois tous les deux ans environ. Si les contrôles sont bons, nous accordons une licence à l'opérateur indiquant qu'il se conforme aux règles de production bio. Chaque produit est contrôlé et bénéficie d'un certificat. »

Comment se situe Midi-Pyrénées dans la filière bio ?
« Il s'agit de l'une des régions de pointe en France ! Selon les chiffres de l'Agence Bio, Midi-Pyrénées comptait 1.329 exploitations bio en 2008, en hausse de 10,3% par rapport à 2007. L'Aveyron figure à la première place (268 exploitations) suivie du Gers (263), de l'Ariège (168), du Tarn-et-Garonne (162), du Tarn (160), de la Haute-Garonne (157), du Lot (101) et des Hautes-Pyrénées (50). Cela représente un total de 58.859 hectares de surfaces agricoles. »

Comment développer encore plus la filière ?
« Avant tout, il faut une meilleure information du consommateur. Les produits bio ont encore et toujours considérés comme trop chers. Le nombre de producteurs reste insuffisant : la France produit à peine 50% de ses besoins. Le bio est une solution d'avenir mais il reste encore un parent pauvre en comparaison de l'agriculture traditionnelle : il faut mieux aider la filière dans les domaines de la recherche et du financement. »

En savoir plus :

- www.ecocert.com