Quelles sont les 10 startups des objets connectés à Toulouse ? (2/2)

Dans le sillage de Sigfox, plusieurs dizaines de startups se sont créées dans la métropole toulousaine autour de l'internet des objets, notamment au sein de l’IoT Valley. Voici la deuxième partie d'une sélection des "10 startups qui font l'Iot à Toulouse", par leur performance technique, par leur succès commerciaux ou par leur innovation.
L'IoT valley à Toulouse.

Difficile de connaître le nombre exact de startups positionnées sur l'Internet des objets à Toulouse. Mais une chose est sûre : l'univers des objets connectés est une véritable tendance, qui attire dans son sillage de plus en plus de jeunes sociétés. Symptôme de cette effervescence, à Labège, la Tic Valley, qui regroupe une trentaine d'entreprises du numérique, a décidé cette année de se spécialiser sur ce secteur et a été rebaptisée IoT Valley.

La tête de pont de cet écosystème est bien entendu Sigfox qui développe un réseau bas débit pour les objets connectés. La société, présidée par Ludovic le Moan, a marqué les esprits en réalisant une levée de fonds de 100 millions d'euros, battant à cet instant le record détenu en France par Blablacar. En 2015, le chiffre d'affaires de Sigfox atteindra 12 millions d'euros et la société compte 140 salariés. Mais, au-delà de Sigfox, d'autres startups connaissent également un succès florissant. Voici la deuxième partie de notre sélection des "10 startups qui font l'Iot à Toulouse", soit par leur performance technique, leur succès commerciaux ou leur innovation. La première partie est à lire ici.

Intesens

Implantée au cœur de l'IoT Valley à Labège, la startup Intesens vient de réaliser une levée de fonds de 800 000 euros pour industrialiser ses objets connectés. La jeune société s'est spécialisée dans la maintenance industrielle et travaille déjà avec la SNCF, ERDF ou encore Airbus Defence and Space. Depuis une application web, le client peut suivre l'état et l'évolution des équipements. En cas d'anomalie, une alerte est envoyée au service de maintenance via le réseau bas débit des objets connectés de Sigfox.

"Nous allons passer à des expérimentations à grande échelle sur les trois gares de Toulouse et à Colomiers, détaille le fondateur Xavier Lafontan. Les projets concernent  les trains, pour détecter les ruptures de caténaires depuis les centres de maintenance, mais aussi les gares, en détectant grâce aux capteurs les pannes au niveau des climatiseurs, des portes coulissantes ou des escalators. Le système appliqué aux caténaires peut totalement être transposé aux réseaux électriques. Le dernier axe de notre activité est la smart city. Sur ce point, nous ciblons déjà plusieurs grandes entreprises du BTP : Eiffage, Engie ou Spie Sud Ouest."

Après avoir réalisé un chiffre d'affaires de 550 000 euros en 2014, la société table sur 850 000 euros pour cette année. De plus, la startup a déménagé en octobre dans des locaux plus grands, toujours à l'IoT Valley. Ses anciens locaux seront récupérés par le 574, le nouvel accélérateur de la SNCF dédié aux objets connectés.

sncf

Intesens s'est positionnée dans la maintenance connectée dans le ferroviaire. (Crédits : Rémi Benoit)

Myfox

Créée en 2005, la société MyFox est spécialisée dans la domotique, la vidéosurveillance à domicile, et leader de la "maison connectée". La startup a notamment mis au point une alarme qui permet de détecter une intrusion avant l'effraction et de contrôler à distance des caméras de surveillance via un smartphone. MyFox a reçu au CES Las Vegas 2015 l'Innovation Award, qui récompense les produits les plus remarquables de l'année, dans l'industrie de l'électronique grand public. "Ce prix va nous permettre de poursuivre notre internationalisation et de nous implanter notamment sur le marché américain où nous venons d'ouvrir un bureau", expliquait en février Mallory Andro-Darrouzès, responsable marketing de l'entreprise.

En quelques années, Myfox est devenue une référence dans son secteur, enregistrant une croissance record de 2 523 % en cinq ans. Son PDG Jean-Marc Prunet ambitionne de devenir n°1 mondial sur son marché dans les cinq ans. La startup compte 55 salariés mais n'a pas souhaité communiquer son chiffre d'affaires.

Snootlab

SnootLab a été la première entreprise à donner accès aux particuliers et aux entreprises à la connectivité Sigfox. La société toulousaine accompagne les entreprises dans le prototype d'objets connectés et épaule les clients avec une gamme de matériel électronique. Cet été, SnootLab a mis au point, avec l'accélérateur Ekito, une planche de surf connectée. Les Toulousains ont posé un capteur sur une planche de surf pour mesurer ses performances en direct depuis les vagues. Snootlab est notamment fournisseur officiel Arduino (circuits imprimés libres), ce qui lui apporte une vraie crédibilité dans le monde des "makers".

Fondée en 2010, l'entreprise menée par Frédéric Jourdan compte 5 salariés. Elle a déjà réalisé deux levée de fonds : 100 000 euros en 2011 et 190 000 euros en juin 2015.

Telegrafik

La startup toulousaine Telegrafik est partie d'un constat inquiétant : les appareils de téléassistance qui permettent de secourir les personnes âgées à leur domicile en cas de problème ne sont efficaces qu'à 25 %. C'est la raison pour laquelle Telegrafik a cherché à développer un nouveau système d'alerte destiné aux personnes âgées isolées. Ce dernier est basé sur l'installation de capteurs dans les pièces stratégiques de la maison. Si une anomalie est détectée, l'alerte est immédiatement donnée. Ce système porte un nom : Otono-me. Ce dernier est actuellement en installation dans une centaine de logements.

La fondatrice de cette startup est diplômée de l'École des mines de Paris. Carole Zisa-Garat a également travaillé pendant dix ans au sein du groupe Renault en région parisienne. C'est en septembre 2013 qu'elle décide d'entamer une nouvelle vie en créant sa propre société, à Toulouse. L'objectif de la startup pour 2015 : atteindre la barre des 200 000 euros de chiffre d'affaires. Lauréate du prix La Tribune Jeune Rntrepreneur 2015 dans la catégorie Innov and Connect, Carole Zisa-Garat était déjà nommée lors des Grands Prix de l'Économie Objectif News, organisés à Toulouse en décembre 2014. Elle est notamment accompagnée par l'accélérateur de startups Ekito.

Carole Zisa Gara

                         Carole Zisa-Garat, présidente de Telegrafik (Crédit : Rémi Benoit).

Trencube

Elle avait fait le buzz en 2014 en comptant les manifestants du 1er mai. Créée en octobre 2013 par trois ingénieurs et un expert comptable, la startup Trencube fabrique des capteurs détectant les ondes wi-fi des smartphones (elle ne se base donc pas sur le réseau haut débit). Cette technologie permet ainsi de compter (en partie) les passants, d'où son utilisation à Toulouse.

Cependant, là n'est pas la finalité première du capteur TrenCube. Installé dans un magasin, cet outil permet de chiffrer et d'analyser le trafic. Le commerçant obtient ainsi des statistiques sur le taux d'entrée des passants dans sa boutique, le nombre d'acheteurs, le temps passé en moyenne dans le magasin ou encore le parcours des clients. Des données destinées à évaluer l'attractivité d'une vitrine et l'impact d'une campagne de communication, analyser le comportement de la clientèle, la fidélisation ou encore comparer l'efficacité des équipes de vente.

"Nous travaillons déjà avec des stations essence, un fournisseur d'énergie et deux chaînes de magasins de bricolage. Nous travaillons également sur une offre pour les petits magasins", explique Guillaume Lebert, président de la société.

La société prévoit 120 000 euros de chiffre d'affaires en 2015 et compte 3 salariés

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Guillaume Lebret et Guillaume Denis, deux des cofondateurs de TrenCube (©photo Rémi Benoit)

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