Avec Coovia, David Larcher invente le covoiturage de proximité

Coovia, c'est l'application de covoiturage des petits trajets du quotidien. Si le modèle économique de la start-up n'est pas encore rentable, son fondateur, David Larcher, est confiant. Il vient de lancer la nouvelle version, prépare une levée de fonds et son implantation à Rennes, Nantes, Paris et Bordeaux. Interview.

En quoi consiste l'application Coovia, lancée en 2012 ?

Il s'agit d'un service de covoiturage entièrement dédié aux trajets du quotidien : travail, école, université par exemple. Ainsi, avec Coovia, il est possible de covoiturer toute la semaine, avec moins de contraintes de temps et d'organisation que ne nécessitent les autres services, type Blablacar. On adapte le covoiturage aux covoitureurs. Pas l'inverse.

Depuis le 12 janvier 2015, la nouvelle version de l'application est disponible. Quelles sont les nouveautés proposées ?

Cette nouvelle version est beaucoup plus intuitive et plus complète. Nous offrons désormais une automatisation des points de rendez-vous et davantage de flexibilité dans le choix de ces derniers. Il est également possible maintenant de voir les différents trajets en temps réel, les transports en commun disponibles à proximité, les covoitureurs sur votre chemin en attente d'un véhicule, etc. Il est toujours possible de s'adapter, voire d'annuler, si vous avez du retard ou un imprévu.
Mais ce qui est vraiment différent dans cette nouvelle version, ce sont les services dits "de base". Nous nous sommes en effet rendus compte que les utilisateurs aimaient malgré tout s'organiser en avance. L'originalité de notre première version consistait justement à pouvoir covoiturer sans s'organiser. Nous avions donc privilégié cet aspect "instantané" dans notre application. Mais en occultant ce besoin qu'ont certains utilisateurs de planifier, nous nous sommes fermés des portes. C'était une erreur de ne pas prendre en compte les besoins de base des usagers.

Après deux ans d'existence, est-ce que Coovia est rentable ?

Nous comptons aujourd'hui 7 200 utilisateurs, tous en Midi-Pyrénées, mais nous ne dégageons pas encore de bénéfices. Nous produisons quand même des revenus grâce notamment aux financements reçus, comme par exemple l'aide de 50 000 euros de l'Esa Bic, l'incubateur d'entreprises de l'Agence spatiale européenne (ESA) qui finance des projets utilisant la technologie spatiale et susceptible d'améliorer le quotidien des citoyens du monde. Nous avons également gagné plusieurs prix, comme le grand prix Défi numérique en octobre 2012. Tout cela nous permet de continuer à investir et de financer notre projet.

Quelles sont vos perspectives d'avenir ?

Cette nouvelle version devrait permettre d'augmenter considérablement le nombre d'utilisateurs. Tout d'abord par son utilisation comme je le disais. Mais surtout car nous nous installons dans d'autres villes de France. Il est désormais possible d'utiliser Coovia à Rennes, Nantes, Paris ou Bordeaux. Nous mettons également en place des contrats avec des sociétés privées pour faciliter le réseau de transport des salariés. Nous permettons ainsi aux entreprises de fluidifier l'accès à leur site, à leur parking et réduire l'impact environnemental des salariés en les incitant à covoiturer. Airbus ou ATR nous font déjà confiance et nous pensons déjà à exporter ce service aux établissements universitaires. Mais la prochaine étape consiste surtout à générer suffisamment de transactions pour réaliser une levée de fonds auprès d'investisseurs. Notre entreprise disposant de coûts stables, cela permettrait de devenir rentable très rapidement. Et pourquoi pas s'exporter à l'étranger.

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Commentaires 2
à écrit le 05/02/2015 à 20:35
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Excellente initiative, le covoiturage multimodal c'est l'avenir !

le 07/05/2015 à 14:37
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Merci pour votre commentaire et à bientôt pour covoiturer sur Coovia !

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