Après Nice, le Reverse Challenge pose ses valises au Bikini de Ramonville. Organisé par M Capital Partners (société d'investissement et de financement dirigée par le Toulousain Rudy Secco) et La Mêlée, cet événement propose à 10 startups de pitcher leur projet devant des experts (industriels, investisseurs, clients potentiels). L'originalité de l'événement, c'est qu'après les pitchs, ce sont les porteurs de projets qui interrogent les experts présents, et non pas l'inverse.

"Quand on démarre un projet, on a besoin de connaître les critères à remplir pour qu'un investisseur soit intéressé, ou bien quel business model choisir. C'est l'occasion de poser directement ces questions aux experts présents. Pendant quelques minutes, les startuppers ont les pleins pouvoir pour interpeller les professionnels", explique Alexandre Scherer, directeur de l'investissement chez M Capital Partner et spécialiste de la santé.

Les startups ont jusqu'au 28 septembre pour candidater, une dizaine seulement sera sélectionnée pour participer à l'événement du 12 octobre. L'organisateur s'attend à recevoir une centaine de dossiers.

"Pour candidater, il faut un porteur de projet capable de défendre sa vision, qui soit un leader. Mais aussi une équipe pluridisciplinaire, composée par exemple d'un commercial, d'un développeur, et d'un ingénieur. Il faut également que le projet réponde à un vrai besoin et que le segment de marché soit clairement identifié. Il est également important de donner envie de travailler pour ce projet, tout simplement", détaille Alexandre Scherer.

Dans la santé, difficile de réaliser son 1er tour de table

Le Reverse Challenge est consacré aux startups de la santé digitale, un secteur dans lequel la levée de fonds représente une vraie difficulté :

"Il est particulièrement difficile de financer le 1er tour, ce que l'on appelle la série A, là où interviennent les capitaux risqueurs. Une fois passée la série A, ce n'est pas facile non plus car la série B met en jeu des montants plus importants. Il existe quelques fond spécialisés biotechs, mais aucun dans la santé digitale", décrit Alexandre Scherer.

Pour palier ce manque, M Capital Partners travaille actuellement à la création d'un fonds, en partenariat avec un industriel, qui devrait être opérationnel en début d'année prochaine.