Cartoucherie : quelles solutions d'urgence face au manque de stationnements ?

Les premiers habitants aménageront en novembre à la Cartoucherie et l’école régionale de santé accueillera ses 1 500 étudiants dès septembre. Mais le manque criant de stationnements dans le quartier a décidé les élus à proposer un parking provisoire avant que le parking silo ne soit livré… en 2016.
Le futur quartier La Cartoucherie est confronté un manque cruel de parkings

Aujourd'hui 21 mai avait lieu à la Cartoucherie la visite de chantier de la future école régionale de santé : un campus de 12 000 m2 qui accueillera, dès la rentrée 2015, 1 500 étudiants de différentes formations aux métiers de la santé. Conçu par les ateliers Lion et présenté comme un écocampus, ce bâtiment a été construit avec des matériaux écocertifiés durables (peintures à 0 % de COV, sols en caoutchouc naturel) et surtout un coefficient d'imperméabilisation inférieur à 40 % qui permet l'absorption des eaux de pluie sur la parcelle grâce à la présence de toitures et de noues végétalisées...

Tout irait pour le mieux si le nombre de places de stationnement prévues n'était pas totalement insuffisant. En effet, le bâtiment ne disposera que de 80 places de parking voitures et 150 pour les deux roues. Or, une enquête menée par le CHU auprès des futurs usagers de l'école laisse entendre que 600 personnes viendront chaque jour avec leur voiture sur le site.

Un parking provisoire installé sur l'ilot 1.1

"Le choix de ne pas faire un grand parking était volontaire au départ et devait être compensé par une augmentation de la fréquence du tramway et des lignes de bus, mais c'est vrai que le sujet est un peu compliqué aujourd'hui", indiquent les services du Conseil régional.

De quoi provoquer un véritable casse-tête aujourd'hui, à trois mois de l'arrivée des premiers usagers, au point que la Région a demandé la possibilité d'utiliser le parking du zénith comme un "parking tampon". Une solution refusée par Toulouse Métropole.

"La Cartoucherie a été conçue au départ comme un quartier sans voiture. Or, on voit bien que l'on est loin du compte. Les premiers habitants arriveront en novembre et le parking silo P1, qui comptera 450 places et dont la construction démarre fin juin, ne sera livré qu'en mai 2016. D'ici là, il a fallu trouver des solutions", décrit Jean-Luc Lagleize, l'adjoint en charge du Développement de l'urbanisme à la métropole.

L'élu a donc proposé d'aménager dans les semaines qui viennent un parking provisoire entre la voie du TOEC et l'avenue de Grande Bretagne, sur l'îlot 1.1 (prévu pour accueillir un programme de bureaux).

La problématique des stationnements n'est cependant pas réglée sur le site de la Cartoucherie. Y-aura-t-il un second parking silo ou davantage de stationnements dans chaque futur programme ? Le sujet est toujours en débat et des décisions seront prises au deuxième semestre 2015, mais le manque de parking impacte déjà la commercialisation des programmes de bureaux. Ainsi, les projets portés par les promoteurs Bouygues et Carle ont pris du retard.

"Nous avons eu du mal à trouver des acquéreurs, notamment à cause du manque de parkings", confirme Jean-Luc Lagleize.

Les lots de la place commerciale attribués d'ici la fin de l'année

Pour autant, il n'est pas question de ralentir le rythme de développement du quartier. Ainsi, les prochains lots attribués seront ceux de la place centrale. Le lot 2.8 comptera 90 logements et 2 800 m2 de bureaux, le lot 3.1 comptera 240 logements (lancés en plusieurs fois) et 3 700 m2 de surface commerciale. Un contrat de réservation a été signé avec l'opérateur Ciléo pour construire 120 logements à destination des jeunes actifs.

Le démarrage du chantier est aussi prévu en octobre prochain pour le programme d'habitat de 88 logements participatifs porté par Les Chalets et l'association La jeune pousse. "Le permis a été déposé, l'appel d'offres est en cours et nous n'aurons aucun souci pour démarrer les travaux dans les temps. Pour nous, la problématique des parkings n'est d'ailleurs pas un souci", rassure Jean-Paul Coltat, directeur général du groupe des Chalets, qui prévoit une livraison au printemps 2017.

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