Benjamin Böhle-Roitelet, fondateur d'Ekito et figure montante de la French Tech

À 38 ans, ce Toulousain a développé un modèle innovant d'accélérateur de startups et bouscule les habitudes du monde économique. Investi dans la French Tech, il vient d'inaugurer un bâtiment inspiré de l'architecture morphologique et adapté à la nouvelle génération des créateurs d'entreprises.
Benjamin Böhle-Roitelet dans les locaux d'Ekito

Dans l'univers digital, quand on veut résumer sa vie ou son activité, on choisit des hashtags. Sur Twitter, l'entreprise Ekito a choisi cette définition : "#startup & #innovation builder in a fair ecosystem for #tech projects & products that matter. #play #empathy #learntolearn #rightproduct". Trop ésotérique ? Cette succession de mots clés est pourtant exactement le reflet du projet de l'entreprise toulousaine et de l'esprit de son boss Benjamin Böhle-Roitelet, 38 ans, personnalité montante de la French Tech à Toulouse.

Accélérateur privé

#Startup & #innovation builder ? C'est la raison d'être d'Ekito, accélérateur privé, qui recrute des startups et les fait grandir en prenant une participation au capital. Ce concept, Benjamin Böhle-Roitelet l'expérimente depuis plus de 10 ans. En 2004, jeune diplômé en mathématiques financières, il part de l'hypothèse que l'innovation a besoin d'être accompagnée différemment pour définir le #rightproduct et accéder au marché. "L'ancienne garde" ne voit pas trop de quoi il parle, lui est convaincu que le monde a basculé. Au fil des années, le chef d'entreprise passionné d'art et de création contemporaine affine son hypothèse : "Il ne s'agit pas d'accompagner via du mentorat sur le principe de Y Combinator mais de coconstruire sur le modèle de Company Builder : validation de l'idée, définition du business model, constitution de l'équipe, financement, accès au marché."

Are you a king or a pirate ?

#Tech projects & products that matter. Dans l'escalier du bâtiment d'Ekito, une grande affiche annonce le programme : "Are you a king or a pirate ?". Benjamin Böhle-Roitelet a choisi de ne pas choisir et d'adresser à la fois les startups et les grands groupes. "Les pirates ont vocation à devenir des rois et les rois cherchent à redevenir des pirates." Traduction business : Ekito accélère les startups et les projets disruptifs mais accompagne aussi les grands groupes.

"Ceux-ci font face à des pesanteurs internes qui freinent l'innovation et ils ont besoin d'excuber leurs projets. Nous les aidons à être agiles et réactifs et à faire la preuve que les changements sont possibles."

Sans citer de noms, car les rois n'aiment pas toujours montrer qu'ils ont besoin de plus petits qu'eux, on comprend que quelques grands noms de l'aérien, de l'aéronautique et du numérique font appel à Ekito.

L'entreprise qui compte 40 experts sous contrats (brand designers, senior developers, hackers in residence, creatives and makers, etc.), a travaillé avec le groupe Berger Levrault à la création de son application Mon Canton, accompagné Blablacar sur des techniques d'effectuation et de lean startup et contribué à la création de 40 startups dont Telegrafik et France Pari. Devenu important dans l'univers toulousain des startups et du numérique, Benjamin Böhle-Roitelet est impliqué dans l'initiative French Tech. "Il en est l'un des influençeurs emblématiques, confirme Maud Franca, directrice adjointe du programme Économie Numérique de la Caisse des dépôts. Il a aussi compris que le lieu de travail est, pour la creative class, un point différenciant dans la compétition internationale."

Le Grand Builder

Ce lieu, c'est le Grand Builder, 500 m2 rue Gabriel Péri (dans les anciens locaux de NRJ) inaugurés par Axelle Lemaire en février dernier et co-construits (là aussi) avec l'architecte Pascale Baousson :

"Benjamin Böhle-Roitelet n'a jamais peur de prendre des risques. Sur le principe de l'architecture morphologique, nous avons créé un bâtiment qui correspond aux valeurs de marque d'Ekito : #play, #empathy, #learntolearn. Chaque meuble est dessiné sur mesure et l'empreinte écologique est réduite au maximum."

Dans l'univers des startups et du numérique où règne souvent l'esprit paillettes, Benjamin Böhle-Roitelet a choisi l'option du business responsable : "L'essentiel n'est pas de lever des fonds mais de changer une partie du monde."

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