À Paris, l'attentat contre Charlie Hebdo fait 12 morts et 7 blessés

Le journal Charlie Hebdo a été victime d'une fusillade ce mercredi matin par deux hommes cagoulés vêtus de noir lourdement armés. Le plan vigipirate a été relevé au niveau "Alerte attentat" dans toute l'Ile-de-France. Il s'agit de l'attentat le plus meurtrier commis en France depuis 40 ans. Une fusillade a eu lieu ce mercredi matin vers 11h30 au siège du journal satirique Charlie Hebdo dans le 11e arrondissement de Paris, près du boulevard Richard Lenoir.

Une fusillade a eu lieu ce mercredi matin vers 11h30 au siège du journal satirique Charlie Hebdo dans le 11e arrondissement de Paris, près du boulevard Richard Lenoir.

Le bilan provisoire est passé à 12 morts dont 2 policiers et 7 blessés dont 4 personnes grièvement selon le parquet de Paris.C'est l'attentat le plus meurtrier commis en France depuis au moins 40 ans. Les dessinateurs Cabu, Charb, Tognous et Wolinski ont trouvé la mort lors de cette attaque, selon une source judiciaire. Cette annonce résulte d'une identification faite sur place par un survivant, a précisé le parquet.L'économiste et chroniqueur sur France Inter Bernard Maris a également été assassiné selon Radio France.

Deux hommes lourdement armés

Les autorités évoquent deux hommes cagoulés lourdement armés vêtus de noir. Un témoignage évoque des tirs de kalachnikovs, des corps inanimés au sol et des mares de sang.

En quittant les lieux, les deux agresseurs ont blessé par balle un policier qui participait au dispositif de protection du journal, qu'on savait menacé depuis l'affaire des caricatures de Mahomet. Ils ont ensuite pris la fuite en voiture, braqué un automobiliste porte de Pantin, dans le nord de la capitale, et percuté un piéton.

La préfecture de Haute-Garonne a "à la demande du gouvernement, renforcé la surveillance autour des organes de presse et des maisons d'édition du département. Les autres mesures du plan Vigipirate déjà en vigueur sont maintenues et actualisées".

Le plan Vigipirate relevé à son maximum

François Hollande est arrivé sur place autour de 13h. Le chef de l'Etat a déploré des "journalistes et des policiers lâchement assassinés". Il a dénoncé un "acte barbare" contre la liberté de la presse que "protège la République" et appelé la France "à faire bloc". "Nous savions que nous étions menacés comme de nombreux pays dans le monde, parce que nous sommes un pays de liberté", a-t-il déclaré.Bernard Cazeneuve, ministre de l'Intérieur, est également arrivé au siège de Charlie Hebdo.

François Hollande tenait une réunion de crise à 14h avec les ministres concernés. Outre Manuel Valls, Bernard Cazeneuve (Intérieur), Jean-Yves Le Drian (Défense), Christiane Taubira (Justice), Laurent Fabius (Affaires étrangères) et Fleur Pellerin (Culture et Communication), devaient participer à cette réunion, selon l'Élysée.

Matignon a annoncé que le plan vigipirate était élevé au niveau "Alerte attentat" dans toute l'Ile-de-France. Les organes de presse, les grands magasins, les lieux de culte et les transports sont placés en "protection renforcée" en région parisienne, a indiqué Matignon. "Tous les moyens sont mis en œuvre pour identifier, traquer et interpeller les auteurs" de l'attaque, précise-t-on de même source.

Une source gouvernementale a par ailleurs indiqué à l'AFP que Manuel Valls a "activé" la cellule interministérielle de crise du gouvernement à la suite de l'attentat et "confié la conduite opérationnelle au ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve".

Les sorties scolaires à Paris ont ainsi été suspendues jusqu'à nouvel ordre, selon le rectorat.La brigade criminelle de la police judiciaire parisienne et la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) ont été chargées de l'enquête ouverte par la section antiterroriste du parquet de Paris, notamment du chef d'"assassinats en lien avec une entreprise terroriste", a précisé le parquet.

François Hollande s'adressera au pays à 20 h depuis l'Élysée. De nombreux rassemblements sont prévus dans toute la France. Toute la classe politique française et internationale a immédiatement condamné l'attentat au siège du journal satyrique Charlie Hebdo.

Les réactions à Toulouse

À Toulouse, Martin Malvy a dénoncé "un acte d'une rare barbarie, l'horreur et en même temps une atteinte à la liberté de la presse, expression supérieure de la démocratie". Pour le président PS du Conseil régional de Midi-Pyrénées "la réponse ne peut être que celle de l'unité nationale et la recherche inlassable des auteurs de ce crime ou de ceux qui ont dérivé au point d'en arriver à de telles extrémités".

Même message d'union de la part de Pierre Izard. "Au-delà de l'horreur absolue de l'attentat terroriste d'une exceptionnelle barbarie qui a visé le siège du journal Charlie Hebdo à Paris, ce sont les valeurs et les principes républicains les plus fondamentaux de tolérance et de la liberté d'informer qui ont été attaqués, déclare le président PS du Conseil Général de la Haute-Garonne. Sachons rester unis pour défendre les libertés que la République protège."

Claude Raynal, sénateur PS, dénonce "la lâcheté et l'ignominie de cet attentat qui cherche à saper les fondements de notre République, au premier desquels la liberté d'opinion et la liberté de la presse" et exprime son "immense tristesse car Reiser, Cavanna, le Professeur Choron disparus hier, Cabu, Wolinski, Tignous, Charb, Maris, assassinés aujourd'hui étaient absolument nécessaires à notre temps".

Pour Laurence Arribagé, "l'unité nationale et le recueillement s'imposent". La députée UMP de Haute-Garonne "demande au Premier ministre ainsi qu'au Ministre de l'Intérieur de publier, en urgence, les décrets d'application de la loi du 13 novembre 2014 qui renforce les dispositions relatives à la lutte contre le terrorisme et qui a été largement approuvée par le Parlement".

Du côté de l'UDI, Jean Iglesis, président départemental et Laurence Massat, conseillère régionale, appellent au rassemblement "pour défendre la liberté d'expression qui est une valeur fondamentale de la république". "Cette fusillade au sien de la rédaction du journal Charlie Hebdo est un immense choc et nous plonge, comme l'ensemble de notre pays, dans l'effroi et la consternation."

Pour la Gauche unitaire, Christian Picquet rappelle que "ce serait faire le jeu des terroristes que de céder à la peur, aux amalgames, aux réactions de haine raciste ou islamophobe, que d'aucuns ne manqueront pas d'encourager dans des circonstances aussi dramatiques".

Stéphanie Guiraud-Chaumeil, maire divers droite d'Albi rappelle "plus que jamais, combien le respect et la tolérance doivent être au cœur de notre démocratie".

Françoise Laborde, sénatrice PRG de la Haute-Garonne, a salué "les journalistes de Charlie Hebdo qui se savaient menacés depuis de nombreuses années et continuaient courageusement à exercer leur liberté d'expression, souvent critiques envers toutes les religions. La France ne peut pas laisser la liberté d'expression se faire massacrer".

Brigitte Barèges, maire de Montauban (UMP), appelle quant à elle "à la fermeté absolue et à l'union nationale pour lutter sans répit contre la barbarie islamiste et sa violence aveugle".

Claude Ducert, président de la Communauté d'agglomération du Sicoval , s'est dit "profondément choqué par les événements survenus à Paris dans les locaux du magazine Charlie Hebdo. Je suis en particulier touché par la disparition de Bernard Maris, économiste et journaliste de renom, originaire du territoire où il avait encore de nombreuses attaches familiales".

La rédaction LaTribune et ObjectifNews

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