Pierre Cohen "n'est pas en campagne" mais sera bien candidat à la candidature en 2014

Lors de ses vœux à la presse ce lundi, le maire de Toulouse a confirmé être candidat à la candidature pour les prochaines élections municipales à Toulouse, sans pour autant vouloir entrer en campagne dès maintenant. Il a cependant défendu son bilan en termes de transports et de projet de ville. Pierre Cohen s'est également exprimé sur l'avenir de Francazal.
Pierre Cohen, maire de Toulouse


"Depuis 5 ans, j'ai l'ambition d'une ville ouverte et accessible à tous." À un peu plus d'un an des élections municipales, Pierre Cohen a défendu ce matin l'idée "de la ville de demain" où les projets "ne se montent pas au coup par coup, mais font partie d'un ensemble". Selon le maire de Toulouse, la ville du futur doit répondre à la notion de mixité et apporter tranquillité et qualité de vie. Sans surprise, c'est sur la question des transports qu'il est revenu le plus longuement, répétant qu'il "assume" les difficultés actuelles.

Les chantiers, "un mal nécessaire"

Les transports sont un objectif majeur pour Pierre Cohen "et c'est pourquoi nous avons gagné la mairie" selon lui. Les chantiers simultanés qui encombrent le centre-ville sont "un mal nécessaire" pour rattraper le retard de Toulouse assume le maire, qui a rappelé que "développer le transport souterrain était impossible en termes de coût". La bonne nouvelle est l'annonce de la mise en service du tram Garonne d'ici la fin de l'année, au lieu de 2014.

Pierre Cohen a taclé au passage "ceux qui profitent des travaux pour faire croire aux riverains que nous allons défigurer le centre-ville", répétant que les transports en communs répondent à une ambition, celle de ne plus se contenter de deux lignes de métro "structurantes" au privilège d'un "maillage" de la communauté urbaine. "Nous devrions pouvoir nous rendre d'un endroit à un autre sans passer par les allées Jean-Jaurès", a-t-il déclaré.

Gare Matabiau et LGV
"Le futur quartier Matabiau ne doit pas éclipser le centre-ville" affirme Pierre Cohen, s'exprimant sur le quartier d'affaires qui entourera la future gare LGV. Une équipe composée des architectes Johan Busquets, Jean-Marie Duthilleul et de l'entreprise d'ingénierie Egis a été mise en place pour aménager la zone, qui se veut complémentaire du cœur de ville, alliant bureaux et logements.

Interrogé sur l'éventualité d'une autre gare LGV au sud de Toulouse, Pierre Cohen est dubitatif : "la gare Matabiau est la gare LGV". En revanche, il se dit favorable au prolongement de la LGV jusqu'à Narbonne, et ce d'ici 2025. "C'est un projet plus que nécessaire pour être connecté à Marseille, Nice, Milan et Naples, mais aussi à Barcelone et Madrid", estime-t-il.

Municipales : "la même dynamique qu'en 2008"
Pierre Cohen assure que le temps de la campagne électorale n'est pas venu et fera de 2013 une année "d'explications", pour que les Toulousains comprennent "la cohérence et l'ambition de la ville. Dans les huit mois qui viennent, je souhaite expliquer davantage les projets et les chantiers en cours."

La prochaine étape est selon lui le mois de septembre "où je commencerai à consulter mes différents partenaires afin de reconstituer la même dynamique qu'en 2008. Mais tout le monde connaît mon caractère, je ne me roulerai pas par terre pour avoir tout le monde."

En attendant, Pierre Cohen se dit très attentif à ce qu'il se passe à droite. "Je mènerai la même campagne quel que soit le nombre de listes à droite", précise-t-il. Il estime que Jean-Luc Moudenc "fait désormais partie de la frange dure de l'UMP" et dit ne pas s'étonner que Jean-Louis Borloo fasse de Toulouse une priorité pour l'UDI. "Ce serait bizarre qu'il ne le fasse pas. Il y a une histoire centriste à Toulouse. Pierre puis Dominique Baudis étaient centristes, Philippe Douste-Blazy a été centriste."

Sur ses chances de remporter un second mandat, Pierre Cohen se dit "d'un tempérament optimiste, mais qui se remet souvent en questions". "J'espère déjà être retenu par le Parti Socialiste comme tête de liste pour ces municipales", déclare-t-il. Pierre Cohen est donc candidat à la candidature.

Francazal et les studios de cinéma

Sur l'avenir de l'ancienne base militaire de Francazal, il y a un point sur lequel Pierre Cohen est sûr de lui : "il est impossible d'envisager un transfert d'activité de l'aéroport Toulouse-Blagnac à Francazal". Pour autant, il ne se dit pas contre une vocation aéronautique du site. "On ne doit pas abandonner cette filière", explique-t-il.

À propos du nouvel appel d'offres que va lancer l'État dans les jours à venir sur 25 hectares, Pierre Cohen juge que "l'État se pose des questions et c'est normal", et se dit "assez favorable" à une vocation culturelle "pour éviter que des promoteurs immobiliers partent dans tous les sens". Sur le projet de studios de cinéma porté par Bruno Granja, il estime que le dossier présenté n'était pas assez aboutit. "Qui investit ? Nous n'avons pas de réponse", s'est-il interrogé. Alors que Bruno Granja fait comprendre ces derniers jours qu'il pourrait installer son projet à Pamiers (09), le maire de Toulouse affirme qu'il est "à fond" pour que ce projet se concrétise, "et si c'est à Pamiers, tant mieux si ça marche !"

Sophie Arutunian
© photo Rémi Benoit

En savoir plus :
Alors qu'en mars prochain cela fera un an qu'a eu lieu la tuerie de l'école Ozar Hatora à Toulouse, Pierre Cohen a annoncé qu'il allait "marquer" l'événement, sans donner plus de précisions.

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