Régionales : "le développement économique", priorité du candidat UMP Jacques Thouroude

Président de l'Union des élus de la droite et du centre au Conseil régional de Midi-Pyrénées, Jacques Thouroude a été élu conseiller départemental du Tarn aux dernières élections. Il fait aujourd'hui partie des 10 candidats à l'investiture pour la tête de liste UMP-UDI et devra donc convaincre les "grands électeurs" samedi 25 avril, à Sète. Interview.
Jacques Thouroude est l'un des dix candidats à la tête de liste UMP-UDI dans la nouvelle région

Pourquoi avoir choisi d'être candidat pour la tête de liste UMP-UDI ?
Il y a eu beaucoup de sollicitations depuis plusieurs mois, de la part de mes collègues ou de personnalités. Cela a attiré mon attention. Cette décision est le fruit d'un cheminement. J'étais candidat aux départementales (où il a été élu sur le canton de Castres 2 en binôme avec Régine Massoutié, NDLR), donc je n'ai pas éprouvé le besoin d'annoncer ma candidature pour les régionales avant.

Justement, si vous saviez que vous seriez candidat à la tête de liste pour les régionales, pourquoi se présenter aux départementales ?
Je crois à la fonction de conseiller territorial. On ne sait pas encore quelles seront les compétences des différentes collectivités ni ce que sera vraiment la réforme territoriale. J'ai toujours été très engagé pour l'aménagement du territoire, donc cette candidature me semblait importante.

Quels sont les enjeux de ces régionales ?
La fusion ne va pas être simple à mettre en action. Il faudra mettre en relation deux politiques différentes et absorber les passifs. L'idée est de garder tout ce qui est positif dans les deux régions pour tirer l'ensemble vers le haut. Il y a une problématique liée à l'emploi, notamment en Languedoc-Roussillon.
Une campagne de vérité est nécessaire. Il ne faut pas se faire d'illusion, cette élection a une ampleur nationale. La stratégie de Nicolas Sarkozy et du bureau de l'UMP sera déterminante. Aujourd'hui, il y a trois blocs UMP, PS et FN. Je suis peut-être moins connu que les Louis Aliot ou Carole Delga, mais je peux surprendre en proposant quelque chose de différent.

Quelles seraient vos premières actions en tant que président de la nouvelle région ?
Avant de dire "on va faire ça ou ça", il faut connaître la situation. La priorité est de travailler au développement économique et à la maîtrise des dépenses. Moins de dépenses de fonctionnement et plus d'investissement, car c'est cela qui génère des recettes. Un audit devra être fait dans les plus brefs délais afin d'ajuster les différentes politiques. Je m'aperçois d'ailleurs que l'État, après avoir réduit ses dotations aux collectivités, veut faire une relance des investissements. Il aurait été plus simple de moins baisser les dotations.

Toulouse est pressentie pour être la capitale de cette nouvelle région. Quel est votre avis ?
Cela paraît logique, étant donné la densité et le poids économique de Toulouse. Cependant, il faut être mesuré. Il y a un équilibre à trouver. Il faut donner de la proximité dans cette grande région. Les téléconférences permettent d'éviter des déplacements mais je crois en la présence humaine. Après, il appartient aux collectivités d'ajuster au mieux car, si la fusion a été faite, c'est dans une optique de mutualisation.

Il y a 10 candidats déclarés à cette investiture. Comment abordez-vous cette désignation ?
Cela prouve qu'une liberté existe au sein de notre famille politique. C'est peut-être excessif, car auditionner dix personnes peut s'avérer fastidieux. Mais cela montre qu'il y a des femmes et des hommes qui ont cette volonté de faire bouger les choses et de développer le territoire.

Jean-Luc Moudenc s'investit beaucoup dans cette élection, comme il l'avait fait pour les départementales en Haute-Garonne, qui se sont soldées par un échec pour l'union de la droite. Est-ce une bonne chose qu'il soit si présent ?
Il faut reconnaître à Jean-Luc Moudenc la volonté de travailler à la collégialité du choix. Je lui suis totalement reconnaissant. Dans cette désignation, il y a beaucoup d'ambition, ce qui crée beaucoup de frustration. Il a souhaité une méthode de rassemblement, d'unité, de partage, pour faire en sorte que nous ayons le meilleur candidat. Cela n'est pas suffisant, car cela demande l'implication des élus. D'autre part, l'organisation des listes départementales sera capitale.

Quels sont les atouts de votre candidature, avez-vous déjà reçu des soutiens ?
Je me garderais bien de vous annoncer des soutiens. Le vote est à bulletin secret et afficher un soutien national ou local, c'est aussi avouer une sorte de faiblesse. Seule la candidature propre doit porter. Ensuite, concernant mes atouts, je pense être reconnu par mes pairs comme quelqu'un de sérieux, qui s'investit dans les dossiers. J'essaye aussi d'être le plus disponible possible, j'aime les gens. Je suis un gaulliste social, si on devait me classer. Enfin, j'ai créé l'Andes, l'association nationale des élus en charge du sport, dont je suis président. Elle regroupe 3 500 communes, dont plusieurs de Languedoc-Roussillon, une région que je connais bien.

Vous parlez de sport. La nouvelle grande région aurait-elle vocation à accueillir les Jeux Méditerrannéens, comme le Languedoc-Roussillon l'a fait en 1993 ?
A priori, j'y suis plutôt favorable. Le sport est une priorité en matière de santé, mais il a aussi un rôle important sur le plan économique, donc un événement de cette envergure est toujours bon pour un territoire.

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