Duel pour la présidence du Conseil départemental de Haute-Garonne

Quatre socialistes avaient clairement ou à demi-mots annoncé leur intention de briguer la présidence du Conseil départemental dans la perspective d’une victoire. Le vote d’aujourd’hui a sensiblement changé la donne. Seuls Georges Méric et Jean-Jacques Mirassou ont officiellement déposé leur candidature.

Les socialistes avaient jusqu'à ce soir minuit pour faire acte de candidature pour la présidence du conseil départemental. Alain Fillola, battu, renonce par la force des choses. Jean-Michel Fabre s'est lui rallié dans la soirée à la candidature de Georges Méric. Celui-ci affrontera Jean-Jacques Mirassou mardi 31 mars. Les deux candidats seront en effet départagés par les  militants qui voteront de 17h à 22h.

Georges Méric, "plus de la moitié du PS 31 me soutient"

Georges Méric, qui prépare sa candidature depuis de longs mois, a été le premier à déposer sa candidature. Après s'être longtemps opposé à Pierre Izard qu'il accusait d'une gestion autoritaire, Georges Méric (élu dans le canton d'Escalquens avec 57,53 % des voix) souhaite que "le mandat qui s'ouvre (soit) celui d'une véritable régénération du Conseil Départemental. Je veux instaurer un nouveau pacte démocratique à travers une gouvernance partagée, une délégation de responsabilités, une collégialité, autour d'une majorité ancrée à gauche." Estimant dans la soirée que "plus de la moitié du PS 31 (le) soutient", Georges Méric au "rassemblement des socialistes. Je ne souhaite pas qu'il y ait des divisions au sein du PS".

Sur le fond des dossiers, Georges Méric a également précisé ses intentions : "Je veux faire de l'éducation la première priorité du Conseil départemental et renforcer les politiques sociales, ADN de l'institution départementale, qui doivent s'adresser aux plus démunis, ainsi qu'à la classe moyenne qui souffre, doute et s'interroge sur la capacité de la gauche à la défendre."

Jean-Jacques Mirassou, "ma rigueur intellectuelle et morale"

Entre les deux tours, l'ancien sénateur socialiste avait formellement annoncé sa candidature affirmant : "Après 17 ans au Conseil général, 6 ans au Sénat et des années au conseil municipal de Toulouse, on peut prétendre avoir les épaules assez larges pour gérer une assemblée départementale". Ce soir, élu dans le canton de Toulouse 9 avec 53,55 % des voix, il ajoute : "J'estime avoir la capacité de parler avec autant de pertinence des politiques rurales et urbaines. À travers cette candidature, je fais valoir également ma rigueur intellectuelle et morale. La présidence d'un conseil départemental requiert ce genre de qualité. Ma candidature n'est pas individuelle. J'ai derrière moi de nombreux élus et de nombreux militants". Et de préciser : "Avec Georges Méric, nous avons de très bonnes relations. Je suis chirurgien-dentiste et il est médecin : nous pouvons donc nous appeler cher camarade, mais aussi cher confrère !".

Pas de femmes candidates

Aucune femme n'est candidate à l'investiture pour la présidence du Conseil départemental. Elles sont pourtant 21 à être élues ce soir. Deux noms ont un temps circulé :  celui de Sandrine Floureusses et celui de Véronique Volto. "Je ne serais pas candidate, a annoncé cette dernière dans la soirée. Je souhaiterais, en fonction de celui qui sera désigné, prendre éventuellement une vice-présidence. Pour être franche, Jean-Jacques Mirassou et Georges Méric sous tous les deux des amis et il serait difficile de trancher...". L'élue ajoute  : "Le futur président du conseil départemental sera désigné par les militants".

Quant à Sandrine Floureusses, elle a déclaré : « Je considère qu'à partir du moment où on me garantit une gouvernance réellement paritaire, ma candidature ne sera pas utile ».

En savoir plus :

L'élection du président aura lieu le jeudi 2 avril. Les 54 élus du Conseil départemental se réuniront au siège du Conseil départemental, boulevard de la Marquette à Toulouse. L'élection prévue à 10h30.

Georges Méric a 67 ans. Conseiller municipal puis maire de Nailloux (de 1983 à 2008) où il a exercé le métier de médecin, il entre au Conseil général de Haute-Garonne "en même temps que Pierre Izard", en 1988. En 2011, avec Claude Raynal, Alain Fillola et Jean-Raymond Lépinay, il avait adressé un courrier au à Pierre Izard pour "dénoncer (son) mode de gouvernance".

Jean-Jacques Mirassou, 63 ans, ancien sénateur, est socialiste depuis 1974. Longtemps chevénementiste, il rejoindra ensuite Lionel Jospin, puis François Hollande. Chirurgien-dentiste de profession, il affrontera Georges Méric, médecin également. Les deux hommes s'affronteront pour remplacer Pierre Izard, lui même ancien pédiatre.

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Commentaire 1
à écrit le 30/03/2015 à 13:57
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C'est la jeunesse qui prends le pouvoir. La nouvelle génération des "Muppets show" !!!

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