"L'égalité d'accès aux droits, c'est la clé", l'interview du socialiste Jean-Michel Fabre

Candidat socialiste sortant sur le canton de Toulouse 2, Jean-Michel Fabre a obtenu 33,9 % des voix avec sa binôme Christine Courade. En cas de victoire, il serait candidat à la présidence du Conseil départemental. Selon lui, le Département doit assurer l'égalité d'accès aux droits à l'ensemble des Haut-Garonnais.
Jean-Michel Fabre

Que pensez-vous des résultats du premier tour ?
Nous avons fait campagne sur un programme correspondant aux compétences du Département. La droite et l'extrême droite étaient hors-sujet. Ils ont parlé de thèmes nationaux et européens. Fort peu du Département. Cette stratégie a payé. L'enseignement que j'en tire est qu'il ne faut pas se tromper d'élection.
Les résultats nous ont un peu surpris mais notre campagne était sérieuse. Cela a permis de revenir sur les enjeux du Département.
La percée du FN doit cependant nous interroger. Elle signifie que des personnes en difficulté vont vers ce vote extrême. Il faut s'en préoccuper.

Que faudrait-il faire concrètement selon vous ?
Il faut persévérer dans la ligne prise au local : répondre aux demandes, être des élus de proximité, et faire en sorte que la solidarité s'exerce équitablement sur l'ensemble du territoire. L'égalité d'accès aux droits, c'est la clé. Les gens doivent avoir accès aux logements. Les personnes âgées doivent pouvoir rester chez elles le plus longtemps possible. L'accès aux personnes souffrant d'un handicap doit être assuré. Il ne doit pas y avoir une reproduction des inégalités, comme c'est le cas aujourd'hui.
L'emploi et le logement sont des attentes importantes. Nous ne sommes pas en charge de l'économie, mais nos actions ont une influence. L'aide aux personnes âgées, par exemple, ce sont des milliers d'emplois. La transition énergétique, et la réduction de la consommation, c'est un gain de pouvoir d'achat pour les familles.

Comment doivent s'articuler les relations entre le Département et la Métropole ?
Je suis pour une spécialisation des collectivités et une clarification des compétences. Je suis hostile au modèle lyonnais qui sème la confusion entre les deux collectivités.
Le Conseil départemental doit être chef de file pour le social et l'éducation. Concernant les politiques de soutien au territoire, il faut développer les transports en commun sur l'ensemble du département. À Toulouse, un accord a été passé dans le cadre du plan de déplacement urbain. Le Département s'est engagé pour le tram, le prolongement de la ligne B du métro et les bus propres. Nous devons nous y tenir. Le financement du transport en commun ne doit pas aller seulement à Toulouse, car la Haute-Garonne a besoin d'un réseau départemental.

On vous présente comme un présidentiable, est-ce le cas ?
Je suis un départementaliste convaincu. Je ne suis pas un élu urbain. J'ai une vision départementale. Ma position est claire. Il y a un an, j'ai décidé de me consacrer au département. J'attendrai d'être élu pour me prononcer, même si les résultats du 1er tour sont favorables.

Quelle serait votre première action si les électeurs vous élisaient et que vous étiez désigné président par les militants socialistes ?
Ma priorité serait de faire en sorte qu'il n'y ait aucun temps d'arrêt pour les services aux usagers. Le changement d'équipes ne doit pas les perturber. Ensuite, nous établirons des feuilles de route sur les différents sujets, notamment la transition énergétique.

Sujets les + lus

|

Sujets les + commentés

Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.