Mesures de sécurité renforcées à Toulouse après les attentats de Paris

Depuis les attentats de Paris, la préfecture de Haute-Garonne a renforcé les mesures de sécurité dans les lieux qui accueillent beaucoup de public mais aussi aux abords de certaines entreprises. Cinq personnes ont été placées en garde à vue dans la nuit de dimanche à lundi à Toulouse lors de perquisitions administratives.
Des soldats dans le centre-ville de Toulouse, en septembre 2015.

Depuis vendredi soir, l'État d'urgence a été décrété sur l'ensemble du territoire français pour une période de douze jours. Ce statut autorise notamment des assignations à résidence et des perquisitions administratives. C'est dans ce cadre que la préfecture de Haute-Garonne a annoncé ce lundi avoir réalisé 10 perquisitions dans le département depuis dimanche, notamment dans le quartier du Mirail à Toulouse.

"Cinq personnes sont toujours en garde à vue sous l'autorité du procureur de la République près le tribunal de grande instance de Toulouse. Par ailleurs, deux individus ont été assignés à résidence sur décision du ministre de l'Intérieur. Cette opération n'avait pas de lien avec l'enquête en cours sur les attentats de Paris du 13 novembre", a précisé la préfecture dans un communiqué.

"Ces perquisitions ont permis de vérifier les conditions dans lesquelles un certain nombre d'individus pouvaient détenir des armes, des munitions, de la drogue et de l'argent", a ajouté Pascal Mailhos ce lundi après-midi à Toulouse lors de l'hommage républicain rendu par les élus au sein de la Halle aux grains.

"Aux frontières terrestres, les entrées et les sorties sont contrôlées par les forces de sécurité. Aux frontières aériennes, les contrôles appliqués pour les vols en-dehors de l'espace Schengen ont été étendus aux vols au sein de l'espace Schengen. La mobilisation des forces de sécurité - police, gendarmerie, armée - a été renforcée. Les congés et permissions ont été suspendus jusqu'à nouvel ordre. Le dispositif de protection est renforcé autour des grands événements, des lieux de cultes, des centres commerciaux, des gares et des stations de métro. Au-delà de ces mesures, décidées par l'État, nous avons, comme citoyens, une responsabilité collective. C'est toute la nation qui doit être engagée en ces heures douloureuses", a-t-il détaillé lors de son discours.

Des entreprises également sous surveillance

Samedi, la préfecture a adressé un message aux consulats, aux organes de presse, aux maisons d'édition ainsi qu'aux magasins d'armes et dépôts d'explosifs, au CERIT (Centre d'études et de réaction informatique) et au CNGESSI (Centre National de gestion et d'expertise de la sécurité des systèmes d'information), leur signalant que leurs activités faisaient l'objet d'une vigilance particulière.

En ce qui concerne les entreprises, la préfecture de Haute-Garonne confirme que "des mesures de sécurité ont été mises en place dans certaines entreprises". Le détail de ce dispositif est cependant tenu secret pour des raisons de sécurité. De son côté, la CCI de Haute-Garonne indique ne pas avoir transmis de consigne particulière aux entreprises.

Un rassemblement d'hommage prévu place du Capitole ce mardi 17 novembre à 17 h 30 a reçu l'aval de la préfecture.

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