Une porte-parole des avocats toulousains peu communiquante

Contactée pour réagir à un article sur la loi Macron, Anne Fauré, la bâtonnière de l'Ordre des avocats de Toulouse s'est emportée et nous a demandé d'arrêter de la "harceler". Récit.

Après la publication d'un article sur les manœuvres du groupe Fiducial autour de la loi Macron, nous avons cherché à contacter différents acteurs du secteur juridique à Toulouse pour recueillir leur réaction sur le sujet.

Jointe ce jeudi matin à son cabinet, puis sur son numéro de portable donné par son secrétariat, Anne Fauré, la bâtonnière de l'Ordre des avocats de Toulouse ne semble pas à l'aise avec le sujet.

"Je ne connais pas Fiducial. Je n'ai pas lu l'article. Envoyez-moi un message", répond-elle sèchement dans un premier temps.

Voilà qui est fait quelques minutes plus tard à 10h19.

Bonjour Anne Fauré,

Le groupe Fiducial qui opère (comme vous le savez sans doute) dans plusieurs professions juridiques via les sociétés d'avocats Fiducial Sofiral, d'audit Fiducial Audit, et d'expertise-comptable Fiducial Expertise, aurait manœuvré autour de la loi Macron pour qu'elle lui soit favorable.

Voici l'article en question : https://region-aura.latribune.fr/finance-droit/2015-03-02/loi-macron-le-jackpot-pour-fiducial.html

Excusez moi de vous avoir contacté sur votre portable, il m'a été donné sans insistance de ma part, par votre secrétariat. Je voudrais savoir ce que vous pensez des révélations de cet article, en tant que bâtonnière de l'ordre des avocats de Toulouse.

Si vous n'avez pas de commentaire à faire sur le sujet, merci de me le faire savoir également.

Bien cordialement

Sans nouvelle de la bâtonnière, nous l'appelons vers 14 h. Le téléphone de son cabinet étant indisponible, nous lui téléphonons sur son portable. À peine le temps de se présenter en s'excusant de la joindre sur son "06" qu'elle nous raccroche au nez. Au deuxième appel fait dans la foulée, l'accueil est glacial.

"Monsieur, cessez de me harceler sinon cela va mal finir." Fin de la conversation.

Conclusions

Anne Fauré est bien évidemment dans son droit en refusant de nous répondre. Mais, en tant que porte-parole des avocats de Toulouse, et comme simple citoyenne, elle pourrait le faire avec la même politesse que notre sollicitation.

Une sollicitation qui plus est légitime puisque nous souhaitions l'interroger sur un sujet qui concerne sa profession.

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