Cantonales. Abstention record et percée du FN en Midi-Pyrénées

L'abstention a encore battu des records lors de ces cantonales 2011. Quels enseignements tirer de ce premier tour en Midi-Pyrénées ? Quels seront les enjeux du second tour ? En Midi-Pyrénées, 12 candidats du Front National seront en lice dimanche 27 mars.Comme prévu, les cantonales n'ont pas attiré les foules. La participation en Midi-Pyrénées est inférieure à celle de 2004 avec un taux moyen de 53 % sur la région. Une forte abstention qui a favorisé à la fois certains élus sortants, bien implantés dans leurs cantons, mais également le Front National.

L'abstention a encore battu des records lors de ces cantonales 2011. Quels enseignements tirer de ce premier tour en Midi-Pyrénées ? Quels seront les enjeux du second tour ? En Midi-Pyrénées, 12 candidats du Front National seront en lice dimanche 27 mars.

Comme prévu, les cantonales n'ont pas attiré les foules. La participation en Midi-Pyrénées est inférieure à celle de 2004 avec un taux moyen de 53 % sur la région. Une forte abstention qui a favorisé à la fois certains élus sortants, bien implantés dans leurs cantons, mais également le Front National. Celui-ci se maintient pour la première fois dans 12 cantons de Midi-Pyrénées, 6 en Haute-Garonne (Blagnac, Fronton, Montastruc-la-Conseillère, Muret, Tournefeuille et Toulouse 14), 5 dans le Tarn (Albi-Ouest, Graulhet, Labruguière, Mazamet Nord-Est et Mazamet-sud-ouest) et 1 dans le Tarn-et-Garonne (Moissac 2). Rappelons qu'en 2004 le FN ne s'était maintenu que dans 4 cantons au second tour.

Le Parti socialiste reste le grand gagnant de ce premier tour, ce qui n'empêche pas Martin Malvy, président PS du Conseil régional de Midi-Pyrénées, de s'inquiéter de la percée du FN : « Au-delà des enjeux locaux, les Français qui sont allés voter aujourd'hui ont exprimé leurs peurs pour l'avenir, l'emploi, le pouvoir d'achat, la solidarité et l'environnement. Nous devons changer de politique nationale. Parce que les conseils généraux de gauche mènent sur ces thèmes, notamment en matière sociale, des politiques concrètes, j'en appelle à ceux qui ne sont pas allés voter et au rassemblement contre l'UMP et les thèses dangereuses du FN. »

Seul département en balance, l'Aveyron devrait finalement rester à droite. Il faudrait un véritable retournement de situation pour que la gauche remporte suffisamment de sièges pour faire basculer le département. Le Parti Socialiste a en effet déjà perdu un canton, celui de Saint-Sernin-sur-Rance, tandis que la droite est certaine de conserver 10 des 14 cantons qu'elle remettait en jeu. Un ballottage relativement favorable à la droite sur les cantons restants devrait faire le reste.

Une question demeure dans les Hautes-Pyrénées sur le parti politique du futur président du Conseil général. Acquise au bénéfice de l'âge en 2008 par le Parti Socialiste, la présidence aujourd'hui occupée par Josette Durrieu pourrait revenir à un élu PRG. Le deuxième tour sera décisif.

Ce premier tour a par ailleurs été favorable aux présidents sortants des Conseils généraux. Jean-Michel Baylet (PRG) conserve ainsi son siège de Valence d'Agen dans le Tarn-et-Garonne, Philippe Martin (PS) celui de Valence-sur-Baïse dans le Gers. Pierre Izard (PS) l'a quant à lui emporté à Villefranche-de-Lauragais en Haute-garonne, Thierry Carcenac (PS) a également été réélu à sur le canton d'Albi nord-est dans le Tarn.

En Haute-Garonne, l'abstention a atteint les 56,36 %. Le PS est en tête de la très grande majorité des cantons. À l'instar de Pierre Izard, 4 candidats de gauche ont ainsi remporté ces cantonales dès le premier tour à Cazères, Cadours, Rieux-Volvestre et Aurignac. Le FN fait également une percée sans précédent en alignant 6 candidats au second tour, tous face à des candidats PS. À Tournefeuille notamment, Claude Raynal conseiller général PS sortant sera opposé à Monique Mallet, tandis qu'à Blagnac Bernard Keller (PRG) affrontera Bernard Schwal. Les deux candidats FN ont toutefois peu de chance de l'emporter face à deux élus sortants qui ont réalisé au premier tour des scores supérieurs à 40 %. Relative déception enfin pour les candidats d'Europe Écologie les Verts qui chutent presque tous dès le premier tour. Patrick Jimena se maintient néanmoins sur le canton de Toulouse 13, de même qu'Emmanuel Edon à Lanta. « Le bilan de ce premier tour ne peut qu'être positif quand on voit des scores qui dépassent les 20 % » relève Guillaume Cros, président du groupe Europe Écologie Les Verts (EELV) au Conseil régional.

À Toulouse, le PS arrive en tête sur les 7 cantons. Le Front National a créé la surprise sur le canton 14 en accédant au second tour. Le candidat d'EELV, Patrick Jimena, s'est quant à lui maintenu sur le canton 13. Sur le canton très symbolique du centre-ville, Marie-Christine Lafforgue (PS) et Christine de Veyrac (UMP) sont au coude à coude avec respectivement 31 % et 28 % des voix. Jean-Luc Moudenc, président de l'UMP 31 constate pour sa part que « dans avantage de cantons qu'en 2004, de candidats UMP ou soutenus par notre formation sont en bonne position et peuvent espérer l'emporter dimanche prochain. »

Marie Grivot

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