Ossif : l'open source à la rencontre de l'industrie

Pour la 2e année consécutive l'Ossif, Open Source Software Industry Forum, se déroule le mardi 18 mai à Toulouse, au Centre de congrès Pierre Baudis. Une journée dédiée au rapprochement entre logiciels libres et industrie que nous décrypte Alexandre Zapolsky, PDG du groupe Linagora et président de la Fédération Nationale de l'Industrie du Logiciel Libre.La deuxième édition de l'Ossif se déroule à Toulouse mardi 18 mai, quel est le principe de ce rendez-vous ?

Pour la 2e année consécutive l'Ossif, Open Source Software Industry Forum, se déroule le mardi 18 mai à Toulouse, au Centre de congrès Pierre Baudis. Une journée dédiée au rapprochement entre logiciels libres et industrie que nous décrypte Alexandre Zapolsky, PDG du groupe Linagora et président de la Fédération Nationale de l'Industrie du Logiciel Libre.

La deuxième édition de l'Ossif se déroule à Toulouse mardi 18 mai, quel est le principe de ce rendez-vous ?
L'Ossif est le premier lieu de rencontre entre le monde de l'open source et les acteurs du secteur industriel. Il se déroule sous la forme de grandes conférences sur l'actualité de l'open source, toujours en lien avec l'industrie, de grands témoignages, à l'image de celui de Jean-Marc Thomas, président d'Aerospace Valley, et de rencontres entre professionnels du logiciel libre et de l'industrie. L'accent est notamment mis cette année sur l'utilisation des logiciels libres dans le domaine des systèmes embarqués critiques.

Pourquoi cette orientation ?
C'est une facette moins visible de l'utilisation de l'open source que nous souhaitions mettre en avant. Il existe déjà pas mal de solutions open source pour les systèmes embarqués, et les systèmes critiques comme le programme OPEES (développement des librairies et de composants open source pour le domaine avionique). Mais peu de gens sont au courant.

Pouvez-vous nous rappeler les avantages de l'open source ?
Première qualité d'une solution open source : sa pérennité. A partir du moment où on a l'ensemble du code et ce qui y est associé, on a toujours la possibilité légale de reprendre le logiciel et de continuer à travailler dessus. C'est très important pour des acteurs qui ont des temps d'usage techniques très longs (15 ans à 20 ans) comme les avionneurs. Autre avantage : pas de coût de licence. Sans compter que l'existence même de solutions open source apporte un peu de concurrence dans un secteur informatique fortement concentré, notamment aux Etats-Unis.

Vous pronez un modèle 100% libre, c'est-à-dire ?

Aux Etats-Unis, 80 % des éditeurs qui proposent une solution open source l'associent à une version avancée dite « Enterprise », payante. C'est ce qu'on appelle le Freenium. Avec d'autres acteurs qui croient au 100 % libre, nous avons développé un modèle dit « freefree », libre et gratuit. Nous pensons que plus on joue le jeu du libre, plus on avantage nos clients. Derrière, il en va de la compétitivité des entreprises et de l'emploi. C'est sur cette base que nous avons d'ailleurs réussi à convaincre les élus locaux de Midi-Pyrénées de l'importance de l'open source.

Vous avez interpellé la secrétaire d'État à la prospective et au développement de l'économie numérique, Nathalie Kosciusko-Morizet, concernant la nécessité de mieux soutenir financièrement les entreprises qui jouent le jeu du 100 % libre. Quelles sont exactement vos revendications ?
Quand une entreprise joue le jeu de l'innovation ouverte, elle dépense de l'argent pour rendre plus compétitif tout un écosystème. Il semblerait normal de plus la soutenir qu'une entreprise qui effectue de la R&D exclusivement pour son usage personnel. Nathalie Kosciusko-Morizet a été plutôt séduite par l'idée. Maintenant il faut transformer ça en proposition de loi, ça va être plus compliqué.

Marie Grivot

En photo : Alexandre Zapolsky (© DR)

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