Polémique sur la French Tech : un Américain à Toulouse défend les startups françaises

Le journaliste Chris O'Brien vit à Toulouse depuis deux ans. Correspondant du site VentureBeat, il réagit à l'article très critique contre les startups françaises publié par son confrère de TechCunch Jon Evans. Son conseil pour les entrepreneurs français : "ayez confiance en vous !".

"Arrêtez de faire attention à ce que le monde pense de vous !" Dans un billet sur le site VentureBeat, le journaliste américain à Toulouse Chris O'Brien s'étonne de la polémique déclenchée en France par l'article de Jon Evans, "Vive la France! Vive la Tech!... But do these two great tastes taste great together ?" Sur TechCrunch, son confère étrille l'écosystème français et la stratégie du gouvernement. Une analyse pas vraiment partagée par Chris O'Brien qui suit, depuis Toulouse, l'actualité des startups françaises depuis deux ans :

"Une visite récente (organisée par Business France, NDLR) de l'écosystème technologique de Paris a confirmé ce que je sens depuis deux ans : une lame de fond d'entrepreneuriat transforme radicalement la France, écrit le journaliste américain. Personne en France ne pourra dire le contraire. Peu importe sa durée, la France vit son 'moment startup'."

"Malheureusement pour les entrepreneurs français", remarque-t-il, il a suffi du regard "acide" d'un seul journaliste présent à la visite pour que la communauté des startups française "perde collectivement la tête".

"Par e-mail, Facebook, Twitter et même sur LinkedIn, j'ai été inondé de messages de gens qui voulaient savoir ce que je pensais de cet article et ce que j'allais moi-même écrire sur le sujet."

"Ainsi, il suffit d'une seule histoire négative pour que les Français ne commence à faire leur activité favorite : l'auto-flagellation. Personne n'aime autant critiquer les Français ou le gouvernement français, que les Français eux-mêmes."

"Avec respect pour Jon Evans, si vous pensez vraiment que les investisseurs du monde entier vont baser leurs stratégies sur un simple article, vous êtes définitivement naïf sur la façon dont marche le monde. Un capital-risqueur qui le ferait ne serait pas de ceux que vous voulez voir investir dans votre société."

"Peu importe qu'Evans ait tord ou raison. Qu'un simple article fasse paniquer les startups françaises en dit plus long sur l'insécurité collective d'une nation que sur le pouvoir d'un influenceur. Si le mental est si fragile, qu'un simple article puisse le briser, alors vous avez un problème plus grave : vous-mêmes."

"En substance, vous confirmez une partie de la critique en démontrant combien vous avez peu confiance en vous, en ce qui est en train de se passer en France et en ce que font les entrepreneurs."

"Si vous voulez que le monde vous prenne au sérieux, cela commence par le fait d'avoir une bonne dose de confiance en soi et, au moins, un peu de fierté. Vous ne voulez sûrement pas vous transformer en une nation de "brogrammers" (programmeur macho, ndlr) arrogants qui ont perdu la tête dans la Silicon Valley, mais les startups françaises devraient être un peu plus sûres d'elles en ce moment."

"Car vous avez de bonnes raisons de l'être. Les licornes françaises comme Blablacar et Sigfox gagnent en réputation à travers le monde. Des gens comme John Chambers de Cisco Systems ont des plans d'investissements de 200 millions de dollars ici. Et par l'enfer, il y a eu plus de startups françaises qui ont levé des fonds pendant le premier trimestre cette année que partout ailleurs en Europe. Enfin, plus important, de plus en plus de jeunes veulent devenir entrepreneurs."

"Mais vous avez raison. Parce que quelqu'un a publié quelque chose de méchant sur la France : pleurnichons."

Pour lire la suite : Dear French entrepreneurs: Please stop giving a f-k what the world thinks of you

L'article a été traduit de manière à en conserver le sens. Il ne s'agit pas d'une traduction littérale de l'article d'origine.

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Commentaire 1
à écrit le 10/06/2016 à 11:36
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