Diodon, le drone gonflable inventé par des étudiants toulousains

Des étudiants de l'Isae-Supaero ont conçu le Diodon, le premier drone quadrirotor gonflable. Léger, robuste et facilement transportable, ce drone sera commercialisé par la startup Airvada à partir de septembre.
Le drone Diodon développé par Airvada, une startup toulousaine

On le range au fond d'un sac à dos. Il se gonfle avec une pompe à main en quelques secondes. Le Diodon est le premier drone quadrirotor gonflable et il est Toulousain.

D'un mètre d'envergure, le Diodon pèse 800 grammes et peut emporter 400 grammes de charge utile pendant un vol d'une quinzaine de minutes. Sa structure gonflable est composée de quatre tubes réunis en croix, au centre de laquelle se situe le moteur de l'appareil. Une fois replié, la structure vient entourer le moteur et les hélices afin de les protéger pendant le transport, le tout pour un diamètre de 20 centimètres.

"Nous nous sommes inspirés des voiles de kitesurf, dont la technologie est peu utilisée en dehors de cette activité que nous pratiquons, expliquent Antoine Tournet et Roman Luciani, deux étudiants en 2e année à l'Isae-Supaero à l'origine de l'invention. La structure gonflable du drone amortit les vibrations, ce qui améliore la qualité des prises de vue. Cela évite la casse en cas de crash et cela permet au drone de flotter sur l'eau car il est étanche."

Diodon Airvada

Trois étudiants entrepreneurs

Avec Marco Lopez, étudiant à l'EDHEC et ami d'enfance d'Antoine Tournet, ils sont trois à s'être lancés dans l'aventure de l'entrepreneuriat avant même la fin de leurs études. Les deux étudiants de l'Isae-Supaero bénéficient d'un cursus adapté dans le cadre du parcours entrepreneur mis en place à la rentrée 2015. Un aménagement qui leur a permis de créer Airvada, leur propre startup, et d'obtenir une aide financière de la fondation Isae-Supaero pour breveter leur invention.

Initié en novembre 2014, le Diodon est toujours en phase de prototypage. "Notre idée directrice est de concevoir un drone autonome qui suive l'usager, un sportif par exemple, dans ses déplacements, en le pilotant grâce au GPS de son téléphone portable, précise Antoine Tournet. Le drone peut le faire actuellement, mais ce n'est pas encore abouti. Nous embaucherons peut-être l'an prochain pour améliorer son autonomie et faire un drone vraiment intelligent."

Une démonstration a été réalisée en janvier 2016 avec l'armée qui pourrait utiliser le Diodon comme drone de reconnaissance militaire pour les forces spéciales. Outre le secteur de la défense, les jeunes entrepreneurs visent également le marché de l'aventure et du sport en plein air.

Les trois startuppers comptent lancer une campagne de financement participatif au plus tard en septembre pour fabriquer à Toulouse les premières commandes de l'année. "Nous voulons en vendre cent cette année à 800-1000 euros l'unité et mille en trois ans", espère Antoine Tournet.

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Commentaire 1
à écrit le 28/04/2016 à 15:32
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Le Drone gonflable, c'est une bonne idée, mais ce n'est certainement pas le premier. Le laboratoire Heudiasyc travaille sur un concept équivalent depuis quelques années avec un dépôt de brevet début 2015 financé par la SATT Lutech. Le prototype a été...

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