Startup : Noova, plateforme de e-commerce pour produits innovants

La startup Noova vient d'emménager dans les locaux de l'association At Home, au cœur de Toulouse. Plateforme de e-commerce, Noova a une particularité : elle ne propose que des produits innovants et originaux imaginés par d'autres startups du monde entier. Objectif : "mettre à disposition des Français la crème de l'innovation mondiale".
Émile Vucko et Pierre Guérin sont en train de s'installer chez At Home

Noova est née d'un échec. Comme cela arrive souvent (mais est rarement raconté), les fondateurs de cette startup toulousaine, Pierre Guérin et Émile Vucko, ont dû batailler avant de trouver la bonne idée, celle qui est innovante et qui répond à de vraies attentes.

En 2014, les deux étudiants travaillent sur un projet de capsules pour boisson instantanée au sein de l'incubateur de leur école de commerce, TBSeeds. "Il n'y a avait pas de marché en France pour notre innovation, il fallait trouver mieux. Nous avons dû quitter l'incubateur et chercher un autre projet", se souvient Pierre Guérin.

Pendant plusieurs mois, les deux compères côtoient et observent des startuppers, avant de dresser un constat :

"Le problème majeur des jeunes chefs d'entreprises qui lancent un produit, ce n'est pas que leur innovation n'est pas bonne, c'est qu'elle n'est pas visible et, donc, qu'elle ne trouve pas de clients."

C'est comme cela que naît Noova, fin avril 2015 : la première plateforme entièrement dédiée aux produits innovants des startups du monde entier. Pour Pierre Guérin, c'est enfin la bonne idée.

"Notre objectif numéro un : mettre en avant les startups inconnues qui développent des produits géniaux. Notre objectif numéro deux : sélectionner les meilleures startups, tester leurs produits, et mettre à disposition des Français la crème de l'innovation mondiale."

Toutes les innovations

Ainsi, Noova propose actuellement plus de 60 produits, imaginés par 50 startups différentes. Le top des ventes : "Dodow", un petit objet imaginé par la startup parisienne Livlab, et qui permet de s'endormir facilement en maitrisant sa respiration. Juste derrière, avec plus de 100 exemplaires vendus, la "Memobottle", une bouteille d'eau de forme rectangulaire qui se glisse dans un cartable. Ne cherchez pas, elle n'est ni connectée, ni technologique.

"Sur la Memobottle, on est purement sur une innovation de design. Nous nous intéressons à toutes les innovations. Nous ne vendons pas uniquement des objets connectés, même si c'est la grande tendance", explique Pierre Guérin.

Actuellement, 90 % des startups représentées sur le site web sont étrangères. Parmi les françaises, trois Toulousaines sont représentées : CitizenFarm (voisin de bureau de Noova), Girosense et Thingz.

La fin de l'année, une période stratégique

Aujourd'hui, la startup enregistre un chiffre d'affaires de 30 000 euros et s'apprête à une période de "rush" avec les fêtes de fin d'année.

"Nous proposons des produits idéaux pour des cadeaux insolites, à partir d'une dizaine d'euros", assure le cofondateur Émile Vucko.

Ainsi, après une augmentation progressive des ventes depuis le mois d'août (un passage dans une émission de France 2 ayant largement boosté les ventes), Noova va donc rentrer dans une période stratégique et espère atteindre 60 000 euros de chiffre d'affaires en janvier 2016.

"On espère surtout devenir une référence incontournable", ajoutent les cofondateurs, qui font face à un concurrent direct, la plateforme Bisly. Lancée exactement au même moment à Paris, son slogan est "le meilleur de la technologie indépendante".

Un modèle "Market Place"

Noova évolue sur un format "market place", autrement dit, il n'y a pas de stocks. Les startups viennent lister leurs produits sur la plateforme, qui sert uniquement d'intermédiaire.

"Nous apportons quand même un service de qualité pour les startups étrangères en traduisant leurs descriptif de produits, en sous-titrant les vidéos de présentation, et en donnant un maximum de détails sur leurs innovations", précise Émile Vucko.

Sur chaque transaction réalisée sur son site, Noova récupère 15 % de commission.

"Cela ne coûte rien aux startups de proposer leurs produits chez nous. Si elles ne vendent rien, elles ne payent rien", revendiquent les deux entrepreneurs.

"Lean startup"

Quand on demande à Pierre et Émile s'ils arrivent à respecter leur business plan, on sent vite que la question est à côté de la plaque. Ici, on considère qu'établir un business plan fait tout simplement perdre du temps : "Nous sommes dans un mode lean startup : d'abord on fait les choses, et on fera le bilan après." Une méthode de développement notamment prônée par l'accélérateur toulousain Ekito, qui a conseillé les jeunes entrepreneurs.

"Au début, nous étions très focalisés sur la structure de l'entreprise, prendre un avocat, faire un business plan, faire des études de marché, etc. Finalement, nous avons opté pour l'approche lean : nous avons lancé le site internet avant même qu'il ne soit finalisé. On ne regrette pas du tout."

Pour poursuivre son développement, les fondateurs de Noova viennent de s'installer dans les bureaux de At Home, où ils ont pu présenter leur startup à l'ancien ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg. Prochaine étape : recruter un stagiaire pour poursuivre le développement du site.

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