Smart points, la nouvelle start-up adepte du phygital à Toulouse

Tout juste intégrés à la 5e promo du Camping, les Toulousains Mathieu Calvo et Vincent Miremont ont lancé début mars la société Smart points. Leur spécialité : le phygital, autrement dit l'intégration de tables tactiles ou de totems interactifs au sein de commerces physiques.
Le totem de Smart points est installé à Théogone

Depuis quelques mois, un étrange totem attire l'attention à l'entrée de la pépinière d'entreprises Théogone à Ramonville. L'écran fait 47 pouces et environ 2 mètres de hauteur. En touchant l'objet, les visiteurs font défiler l'actualité de la pépinière et les courtes présentations de chacune des sociétés. Ce totem interactif est l'un des produits développés par la toute jeune société Smart points, fondée en mars par les deux Toulousains Mathieu Calvo et Vincent Miremont. Le premier est ingénieur diplômé de l'Icam. Il a créé, quand il était encore étudiant, le bureau d'études Padways installé à Theogone. Le second est sorti de l'IUT Tech de co en fondant une agence de communication à Pau.

Un photomaton digital en location pour l'événementiel

En septembre dernier, les deux jeunes diplômés se retrouvent sur l'organisation d'un événement et mettent au point un photomaton digital.

"Les visiteurs se prennent en photo gratuitement et peuvent soit imprimer la photo, soit la recevoir par mail. Le photomaton est mis en location à partir de 700 euros la journée. L'intérêt pour les commerçants ou les institutions, c'est qu'ils récupèrent la base des données avec tous les mails des utilisateurs", expliquent les deux créateurs.

Et pourquoi pas, par la suite, réaliser du marketing ciblé. Dernièrement, il a ainsi été utilisé par un centre commercial de Pau à l'occasion d'une séance de dédicace de la section paloise, le club de rugby tout juste champion de Pro D2. Un accord a également été établi avec le Carrefour de Purpan pour l'utiliser lors d'ateliers créatifs dans la galerie. Enfin, Smart points a mis à disposition un totem digital pour une journée de recrutement 2.0 à l'université de Tarbes. "Via le totem, il était possible de déposer son CV en scannant un badge et de recevoir une alerte e-mail pour les offres et de consulter également les offres d'emploi disponibles", avance Mathieu Calvo.

Le phygital, une activité encore peu prisée en France

Ce photomaton interactif tout comme les totems ou les tables digitales s'inscrivent dans la tendance "phygital". Ce mot inventé en 2013 par une agence de marketing australienne est la contraction des termes "physique" et "digital" et désigne l'ensemble des initiatives prises par les magasins pour intégrer le digital aux activités physiques. Concurrencées par le e-commerce, ces enseignes voient dans le numérique un moyen de relancer la fréquentation de leurs établissements. D'un lieu à l'autre, le phygital peut avoir des applications très variées :

"Les photomatons relèvent plutôt de l'événementiel alors que les tables tactiles vont plutôt intéresser les enseignes de restauration. Nous sommes ainsi en contact avec des bars PMU. Les tables peuvent être utilisées par les clients pour regarder le menu ou parier directement. Pour les commerces de proximité, les totems digitaux permettent de les faire entrer dans le monde du numérique. Par exemple, les pharmacies sont face à des clients qui possèdent des montres connectées alors que leurs enseignes ne sont pas du tout des endroits digitalisés", détaille Vincent Miremont.

Pour se développer, la startup a établi deux principales cibles: "Nous visons d'un côté les grands groupes comme les enseignes de grande distribution, ou encore les PMU et, d'autre part, nous nous intéressons aux acteurs locaux : les pépinières d'entreprises, les PME, les TPE, les partenaires pour des événements (agences de communication, grandes écoles...)", expliquent les créateurs de la société.

En quelques semaines d'existence (la date officielle de la création de la société remonte à mars 2015), Smart points a déjà réalisé plus de 30 000 euros de chiffre d'affaires et vise 100 000 euros dans les six mois. Intégrée début avril au sein de la 5e promotion du programme de mentorat du Camping de Toulouse, la startup conserve des locaux au sein de la pépinière Théogone. Elle compte recruter trois profils cette année : un designer mobilier, un commercial et un développeur web Androïd et Windows.

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