Transports privés : le monde du VTC va être bousculé à Toulouse

La 1re société de VTC toulousaine, Pink Me Up, s’apprête à fusionner avec le Lillois Ecotaco. Grâce à une application éprouvée et un maillage territorial déjà étendu (Lille, Montpellier, Nantes, Toulouse et Paris), la nouvelle entité sera la 1re société de VTC présente sur autant de grandes agglomérations. Objectif : "couper l’herbe sous le pied" des sociétés parisiennes.

Pink Me Up, créée en 2012 par Sylvain Lazaro et Sara Ilunga, s'apprête à passer sous pavillon lillois. La start-up (100 000 M€ de CA en 2014) va en effet s'associer avec Ecotaco. Cette entreprise lilloise, qui comptabilise 50 000 courses en 2014, est en train de réaliser une levée de fonds qui rendra possible le rachat de Pink Me Up.
Une fois finalisé, ce rachat devrait permettre à la société toulousaine de profiter du maillage d'Ecotaco, qui travaille déjà avec des chauffeurs indépendants à Nantes, Montpellier et Paris.

"Nous faisons le constat suivant : les VTC parisiens sont très visibles, leurs marques sont connues (Uber, Le Cab, Chauffeur privé) mais leur implantation en province est délicate, explique le fondateur de Pink Me Up, Sylvain Lazaro. Grâce à l'implantation nationale d'Ecotaco, nous sommes leaders dans les grandes agglomérations de province, ce qui nous rendra le marché parisien plus accessible."

À terme, Sylvain Lazaro et Sara Ilunga (qui est basée à Paris) espèrent que leurs nombreux clients toulousains qui font régulièrement la navette Toulouse / Paris utiliseront également leurs services dans la capitale. "Nos taux de satisfaction sont beaucoup plus élevés que dans les sociétés parisiennes. Nous sommes proches de nos chauffeurs et de nos clients" assure le Toulousain.

La marque rose et noire Pink me Up sera donc amenée à disparaître. D'ailleurs, la nouvelle application disponible à Toulouse depuis lundi s'appelle déjà Ecotaco.

"Cette application permet de réserver en instantané ou à l'avance un véhicule avec chauffeur, pour un prix fixé à l'avance. Les prix pratiqués sont 20 à 30 % moins élevés que chez les taxis, rappelle Sylvain Lazaro. Nous sommes également plus ponctuels et nous proposons différents services comme le paiement en avance ou la facturation mensuelle pour les entreprises."

Les taxis, toujours en colère

De leur côté, les taxis toulousains se sont mobilisés, ce jeudi 26 mars, à la gare Matabiau puis à la préfecture. Ils réclament que l'interdiction de l'application UberPop soit appliquée. Ce service met en relation des particuliers et des conducteurs non professionnels. ( ©photo Rémi Benoit)

Ironie du sort, "chaque jour de grève des taxis nous fait gagner des clients", sourit Sylvain Lazaro, fondateur de Pink me Up.

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