Chez IKcom, la moyenne d'âge atteint à peine 25 ans. La jeune start-up toulousaine, lancée fin 2013, a été créée par Frédéric Comella, ingénieur fraîchement diplômé de TBS (Toulouse Business School). Lors d'un stage en entreprise à Singapour, ce dernier commence à travailler pour le service de renseignement du pays. Aujourd'hui, il s'est spécialisé dans l'analyse de données sur les réseaux sociaux. IKcom a mis au point le logiciel Xink qui permet "d'écouter les réseaux sociaux".

60 millions de données analysées sur le web tous les mois

Ce moteur de recherche analyse les propos des internautes sur Facebook ou Twitter. À partir d'algorithmes, l'équipe de 7 développeurs fait remonter en temps réel le ressenti des internautes sur un produit, une marque, un événement. Un jeune diplômé de Sciences Po se charge lui de l'analyse sémantique et linguistique des commentaires sur les réseaux sociaux. Un outil précieux pour les entreprises qui cherchent à avoir un aperçu de ce qui se dit exactement d'eux sur Facebook ou Twitter. "Nous avons déjà travaillé avec la marque Teddy Smith au moment de l'ouverture d'un nouveau magasin ou avec Airbus Defence and Space", cite Frédéric Comella.

Au-delà de l'analyse de données, la société se charge aussi de repérer les "leaders d'opinion". Elle était notamment mobilisée lors du salon international de l'innovation et de la compétitivité, l'Innovation connecting show (ICS) organisé en septembre dernier à Toulouse. "Nous avons repéré par exemple les personnes les plus retweetées. Nous utilisons aussi tous les hashtags dans le champ lexical autour du mot "innovation"", décrit le fondateur de l'entreprise.

IKcom espère commercialiser à un stade industriel son logiciel d'ici à fin mars 2015. Pour le moment, la société traite chaque mois plus de 60 millions de données sur le web.

"Nous sommes plus dans le smart data que dans le big data, poursuit l'entrepreneur. De gros systèmes comme IBM ou Atos vont traiter une masse colossale de données mais sans forcément en tirer grand-chose, alors que nous, nous arrivons, à partir d'un objectif précis ,à valoriser ces données."

Le logiciel est également utilisé comme outil de veille et de sécurisation d'événements. "Lors du dernier Hellfest, nous avions mis en place des filtres sur Twitter. Si par exemple le mot "bagarre" ressortait, nous pouvions prévenir les équipes chargées de la sécurité pour qu'elles interviennent", décrit Frédéric Comella. Par ailleurs, le logiciel Xink est également utilisé par les services de renseignement français.

Une plateforme pour gérer de A à Z un événement

La start-up a décidé d'accroître son positionnement sur l'événementiel en créant Netevent, une plateforme numérique spéciale pour gérer toutes les étapes d'un événement. Le logiciel Xink détecte sur les réseaux sociaux les exposants ou intervenants susceptibles de participer à la manifestation. Il héberge une billetterie en ligne, un espace permet de suivre en temps réel les inscriptions aux différentes conférences et un autre onglet de mettre en place des sondages ou un second écran. Les badges d'accès édités depuis la plateforme favorisent également les échanges d'informations entre visiteurs. "Au lieu de demander une carte de visite, vous avez juste à scanner le badge d'un visiteur et, à partir de l'application, vous aurez directement son nom, sa fonction, ses coordonnées", détaille Frédéric Comella.

D'abord accueillie au sein de l'incubateur de TBS, IKcom est désormais installée au sein de la pépinière d'entreprises Rézopep à Basso Cambo.