Idex : où en est l'université de Toulouse ?

L'université de Toulouse a jusqu'à la fin décembre pour présenter un projet susceptible de reconquérir le label Idex, perdu en mai dernier. Des négociations ont eu lieu ce vendredi matin entre les différents membres de l'université. "Tout le monde est autour de la table", assure Philippe Raimbault, le président de l'Université fédérale de Toulouse. Entretien.
Philippe Raimbault, le président de l'université fédérale de Toulouse.

Le 30 septembre, neuf membres de l'université fédérale de Toulouse ont co-signé une lettre (voir ci-dessous) présentant l'avancée du projet visant à reconquérir l'Idex, un label - perdu en mai dernier - qui assurait 25 millions d'euros par an à l'université toulousaine.

Si les universités Toulouse Jean-Jaurès et Paul-Sabatier se sont associées au document, l'université Toulouse Capitole 1 a refusé de le signer en raison du "flou juridique" de certains termes de cette lettre. Malgré ce désaccord, les discussions se poursuivent entre les différents acteurs. "Nous sommes dans une logique de synthèse actuellement", explique Philippe Raimbault, le président de l'université fédérale de Toulouse.

Les membres de l'université se sont réunis ce vendredi matin pour discuter du nouveau projet d'Université de Toulouse. Les négociations ont-elles avancé par rapport à la semaine dernière ?

Elles avancent normalement sur le scénario sur lequel on travaille. Il faut clarifier un certain nombre de choses. On ne peut pas communiquer sur ce qu'il en ressort.

Y-a-t-il encore des points de blocage avec l'université Toulouse 1 Capitole ?

Il y a eu à l'origine une crainte majeure de l'université Toulouse 1 Capitole par rapport à un scénario de fusion. Le spectre de la fusion - dont personne ne veut à Toulouse - s'éloigne. Cette crainte est aujourd'hui levée, donc Toulouse 1 Capitole travaille avec nous au scénario d'une forme juridique où l'on préserve la personnalité morale des membres tout en allant vers un partage des compétences et une mise en commun de l'école doctorale, des masters, de la communication internationale et de certains éléments des ressources humaines.

L'université Toulouse 1 Capitole veut-elle un scénario à sa mesure ?

Je ne vois pas les choses comme cela. Ce matin, tout s'est très bien passé. Nous ne travaillons pas en fonction de Toulouse 1 Capitole en tant que telle mais des éléments dont Toulouse 1 Capitole était porteuse ont été intégrés au scénario que nous avons décidé de privilégier.

Toulouse 1 Capitole travaille avec nous sur ce scénario. Je n'ai pas vu d'opposition chez Corinne Mascala ce matin. Elle est dans le travail collectif. Nous sommes dans une logique de synthèse actuellement.

Comment les partenaires de l'université suivent ces négociations ?

Nous faisons un point tous les mois avec le préfet, la Métropole et la Région, mais chaque chose en son temps. Il faut rythmer les temps. Nous travaillons entre nous à stabiliser un scénario. Au regard des enjeux des différents établissements, nous avons besoin d'affiner ce scénario. Nous le présenterons ensuite à nos partenaires industriels et aux collectivités locales. Nous recueillerons leurs suggestions.

Nous devons avoir les grandes lignes de notre feuille de route à la fin du mois d'octobre, pour ensuite les tester auprès du ministère et du Commissariat général à l'investissement à Paris. Et ainsi voir si cela va dans la bonne direction par rapport à un passage devant le jury de l'Idex. Si nous obtenons une validation, nous approfondirons cette feuille de route en fin d'année.

Quelle est votre rôle dans ces négociations ?

Je me conçois avant tout comme un animateur même si j'essaie de porter des propositions. Je les teste auprès des uns et des autres. Certaines prennent facilement, pour d'autres c'est plus compliqué. Mais, nous sommes là pour construire un projet qui permette à l'ensemble des établissements d'être partie prenante. Quand on voit qu'il n'y pas de synthèse possible sur un point, soit on considère qu'il n'est pas majeur et on le laisse tomber, soit on insiste pour le remettre sur la table.

Sur quels point n'y a-t-il pas encore consensus ?

Le point majeur est qu'on a pas encore trouvé la bonne formule de gouvernance. Nous avons élaboré une forme de schéma de gouvernance et de relations entre les différentes instances, que je dois formaliser. Ce n'est pas encore clairement posé, mais il commence à se dessiner quelque chose. J'ai bon espoir qu'on arrive à avoir un schéma à peu près acté à la fin du mois. Il faut trouver le bon niveau de subsidiarité.

Imaginez-vous une Université de Toulouse qui pourrait laisser de côté certains établissements faute de consensus ?

Ce n'est pas complètement à exclure, mais clairement, ce n'est pas l'objectif. Nous voulons embarquer tout le monde dans un projet le plus fédérateur possible. Après, à un moment donné, chaque établissement devra se positionner. On ne peut exclure a priori que certains refusent d'y aller.

La lettre du 30 septembre :

Lettre 30 septembre

Lettre 30 septembre 2

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