Aerospace Valley dans le top 15 des pôles de compétitivité : pourquoi c'est important

À partir de 2018, seulement 15 pôles de compétitivités français (sur 71) vont continuer à bénéficier des financements de l'État. Le gouvernement doit en effet faire des annonces à ce sujet le 27 juin prochain. Pour la présidente d'Aerospace Valley Agnès Paillard, pas d'inquiétude : "nous faisons partie du top 15".
Aerospace Valley est l'un des plus gros pôles de compétitivité français

550 membres d'Aerospace Valley se sont réunis, hier mardi 21 juin et aujourd'hui mercredi 22 juin à Arcachon, pour la 11e édition du forum technique d'Aerospace Valley. Agnès Paillard, présidente depuis 2011 du pôle de compétitivité (basé en ex-Aquitaine et ex-Midi-Pyrénées) a évoqué la "vision 2018" du pôle dédié à l'aéronautique, à l'espace, et aux systèmes embarqués.

Aerospace Valley dans le top 15

L'actualité des pôles de compétitivité va s'accélérer mardi 27 juin prochain puisque le Premier ministre devrait annoncer quels seront les 15 pôles français (sur 71) qui, après 2018, continueront de bénéficier des financements de l'État.

"La réforme des pôles au niveau national, sous l'égide du ministère des Finances, souhaite donner une meilleure lisibilité aux pôles de compétitivité, explique Agnès Paillard. L'État va sélectionner les 15 pôles qui portent une ambition stratégique pour le pays et qui sont les plus importants de par leur nombre d'adhérents, leur capacité à lever des fonds privés, le nombre de projets portés, etc. Ces 15 pôles seront toujours cofinancés par l'État avec les Régions et les Métropoles. Les autres relèveront uniquement des Régions, compétentes en matière de développement économique, selon la loi Notre."

Peu de suspense en ce qui concerne le sort d'Aerospace Valley : "Nous sommes dans le top 15. J'ai discuté avec le directeur de cabinet d'Emmanuel Macron qui me l'a confirmé", assure Agnès Paillard.

Une bonne nouvelle pour la présidente du pôle qui a rappelé dans son discours aux adhérents son attachement au modèle actuel :

"Je voudrais rappeler combien l'équilibre qui s'est construit entre les régions et les métropoles, l'État, la DGA et les Direccte nous est précieux. Cet équilibre permet un alignement indispensable entre tous les acteurs et a montré son efficacité. Je souhaite réaffirmer ici combien nous y tenons. Je voudrais également souligner combien le support de la DGA a été déterminant dans notre développement. Ils sont à l'écoute et la politique des pôles fait partie intégrante de leur stratégie de soutien vis-à-vis des PME et de l'innovation en général. Bref, pourquoi remettre en cause quelque chose qui finalement marche plutôt bien ?"

10 projets sur 921 n'ont abouti à rien

En 2015, une évaluation basée sur plusieurs indicateurs (stratégie et activité du pôle, modèle économique, insertion régionale et nationale, activités en matière de projets R&D et projets collaboratifs, activité à destination des PME et ETI) indique qu'Aerospace Valley a atteint 83 % de ses objectifs.

Par ailleurs, en 10 ans, le pôle a labellisé 921 projets.

"Sur les 921 projets labellisés par le pôle, 357 sont terminés. 42 ont trouvé des débouchés marché, 56 sont en cours, 29 ont obtenu un brevet et 46 ont donné naissance à un nouveau projet de R&D. 10 n'ont abouti à rien. C'est un chiffre raisonnable", calcule Agnès Paillard.

Le pôle compte 808 membres, dont 83 nouveaux adhérents entre mi-2015 et mi-2016 et 4 730 PME.

Objectif : s'adapter aux nouvelles régions

Aerospace Valley a néanmoins plusieurs défis à relever à l'avenir, au premier rang desquels son adaptation aux nouvelles régions :

"L'extension des régions représente une charge de travail supplémentaire. Plusieurs pistes sont évoquées pour y faire face. Nous pourrions utiliser les nouvelles régions et les nouveaux écosystèmes pour enrichir les activités cross-sectorielles du pôle, par exemple avec les activités générées par les nouvelles façades maritimes. Nous allons densifier l'utilisation des 'remote systems' (webinaires, salle de réunion à distance, etc.) et créer des 'cluster satellite offices' dans les nouvelles régions, c'est-à-dire des lieux totem, indique Agnès Paillard. C'est un véritable challenge."

Historiquement créé entre Aquitaine et Midi-Pyrénées, Aerospace Valley couvre désormais La Nouvelle Aquitaine et LRMP, ce qui correspond à 25 départements au total.

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