Les startups de Toulouse auront un "creative district" en centre ville

Toulouse Métropole souhaite créer un nouveau quartier, un "creative district", à l'image de ce qui se fait à Berlin ou Londres, pour mettre en valeur et faciliter le développement des startups de l'industrie créative. Bertrand Serp, élu en charge de l'Innovation, et le patron d'Ekito Benjamin Böhle-Roitelet, sont aux manettes de ce projet ambitieux.
Un creative district devrait voir le jour à Jean-Jaurès, dédié à l'industrie créative

"À l'image des grandes capitales européennes comme Londres ou Berlin, Toulouse Métropole souhaite mettre en lumière un quartier, un espace où la proximité des acteurs économiques, entreprises, investisseurs, accélérateurs, puisse faciliter le développement des startups dans le domaine du numérique".

Lors du Conseil de Communauté de ce jeudi matin (6 octobre), Bertrand Serp, vice-président de Toulouse Métropole en charge de l'Innovation et du numérique, va présenter cette délibération sur la création d'un "creative district" : un quartier dédié aux startups du domaine de l'industrie créative (médias, jeu vidéos, animation, cinéma, tourisme).

Il proposera que ce projet de quartier dédié à l'écosystème startups fasse partie intégrante du Schéma de développement économique de la métropole, mais qu'il figure aussi dans le schéma de développement économique de la Région Occitanie, qui s'est engagée à faire du Numérique une priorité.

Le quartier TESO en ligne de mire

Pour installer ce "creative district" (nom provisoire), la métropole souhaite profiter du développement du projet TESO (Toulouse Euro Sud Ouest), sur lequel elle a déjà un rôle d'aménageur. La collectivité part du constat que "les rues situées autour des Allées Jean-Jaurès concentrent déjà un certain nombre de startups, d'activités dans les domaines du numérique et de la création". En effet les entreprises TAT Production, Ekito, GeekJunior, Nowave ou encore Audiogaming sont installées dans le quartier autour de Jean-Jaurès.

Le futur "creative district" pourrait s'étendre jusqu'à Saint-Aubin et mettra à disposition des startups un total 20 000 m2 répartis sur plusieurs bâtiments. Des lieux ont déjà été identifiés par la métropole et l'EPFL pourrai racheter des immeubles pour y installer des startups. "Il y aura un bâtiment 'totem' qui sera un peu la figure de proue du quartier" précise Bertrand Serp, "élu de référence" sur ce dossier.

"Toulouse Métropole souhaite labelliser ce quartier, l'objectif étant pour la collectivité d'accompagner l'entrepreneuriat dans des secteurs innovants, créatifs, et de renforcer l'attractivité de Toulouse pour les jeunes créateurs" indique-t-il, souhaitant voir naitre "un quartier où il est possible de travailler, vivre, se divertir, manger, sortir..."

La thématique autour de l'industrie créative n'a pas été choisie par hasard : Toulouse a en effet été retenue dans le "réseau thématique French Tech"  #EdTech #Entertainment, qui comprend les thèmes de l'éducation, de la formation, des industries culturelles et créatives, de la culture, des médias, de l'édition, du transmédia, des jeux vidéos, du divertissements, et des loisirs.

"La spécialisation de ce quartier fait partie d'une stratégie pour se démarquer des autres grandes villes européennes" indique Benjamin Böhle-Roitelet, gérant d'Ekito (rue Gabriel Peri) et chef de projet du creative district.

Benjamin Böhle-Roitelet,  chef de projet

C'est lui qui mènera un groupe de travail chargé de déterminer la consistance du projet, le programme d'actions et les engagements des acteurs privés.
Benjamin Böhle-Roitelet a l'habitude de travailler avec Toulouse Métropole puisqu'il était jusqu'alors chargé du projet "De la pépinière à l'accélérateur d'entreprises" dans le cadre du Schéma de développement économique de Toulouse Métropole. Son entreprise, l'accélérateur Ekito, vient par ailleurs de remporter l'appel d'offres de la métropole pour animer le Laboratoire des Usages.

"Je souhaite que ça aille vite, affirme-t-il au sujet de ce creative district, car l'enjeu est important : il ne s'agit pas seulement de valoriser Toulouse. Il s'agit d'entrer dans une compétition qui oppose les plus grandes villes d'Europe. Je rappelle que Barcelone n'est qu'à trois heures de route. Il y a là-bas énormément d'entrepreneurs français. À Toulouse, il n'y a pas d'entrepreneurs espagnols."

Pour cet acteur de l'écosystème "startups" à Toulouse, l'enjeu se situe aussi au niveau économique : "Les startups ont besoin de se confronter au réel. Elles doivent échanger entre elles, faire naitre des collaborations, rencontrer leurs clients facilement...tout ça, ça se passe en centre-ville. Il leur faut une offre de foncier et de services de qualité."

Le calendrier n'est pas encore précis, mais Benjamin Böhle-Roitelet assure que plusieurs startups se sont déjà engagées à s'installer dans ce futur quartier.

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