Il y a 6 ans, Artilect devenait le premier Fablab à voir le jour dans l'Hexagone. L'atelier de fabrication numérique toulousain est aussi le plus grand de France et compte aujourd'hui plus de 900 adhérents. Autour des imprimantes 3D, se succèdent des étudiants en école d'ingénieurs, des designers, des startuppeurs (Alg&you y a fait ses débuts) ou encore des artistes.
Du CM1 au BTS
Le 13 novembre prochain, Artilect lancera en partenariat avec l'association l'École du futur Midi-Pyrénées une nouvelle activité : le Fablab junior. "Nous allons proposer à deux classes de CM2 à Toulouse différents ateliers : initiation à l'impression 3D, au pilotage des drones ou à la découpe laser", explique Claude Soria, cofondateur du Fablab festival d'Artilect. Les enfants seront notamment invités à personnaliser depuis un iPad les traits d'une rosace en papier qui sera découpée par la machine laser. Une fois assemblées, les rosaces seront exposées sur le pavillon conçu par la startup Quaternion lors du salon Futurapolis organisé fin novembre à Toulouse.
"L'idée est venue lors du Fablab festival en mai dernier, où nous avions déjà proposé des ateliers à des élèves de primaire et de lycée. Nous voulons passer d'un atelier par an à des ateliers deux fois par mois toute l'année, dès le CM1 jusqu'au lycée et pour les élèves de BTS design. Cette démarche va aussi dans le sens d'un des piliers du fablab : la démocratisation de la fabrication numérique", poursuit Claude Soria.
L'initiative rejoint également la volonté du gouvernement d'inscrire l'apprentissage du code dès le primaire. "Les élèves pourront recevoir des premières notions de programmation informatique ou de modélisation 3D", avance Aleksandra Balinska, présidente de l'École du futur. Le projet a déjà été présenté devant Toulouse Métropole. Comme beaucoup d'établissements ont déjà bouclé leurs projets pédagogiques, Artilect mise sur la mise en œuvre généralisée d'ici à septembre 2016.
Avec le Multiple, 3 000 m2 seront dédiés à l'innovation
Pionnier en lançant le premier Fablab français, Artilect conserve un temps d'avance en lançant ce projet de formation à grande échelle auprès des publics scolaires. Pour le moment, son modèle économique repose, comme les autres Fablabs, sur les cotisations versées par les adhérents (une trentaine d'euros l'année), les cours payants à la journée ou encore un partenariat de formation avec la fondation Orange pour les décrocheurs scolaires. Mais Artilect pourrait changer de dimension avec l'aménagement du Multiple, cette halle de 3 000 m2, au cœur des locaux partagés avec l'espace de coworking La Serre à Saint-Cyprien.
"Nous avons un objectif très ambitieux : créer un modèle d'écosystème avec, d'un côté, une partie Fablab consacrée à l'expérimentation et la recherche et, de l'autre, une halle pour héberger les startups et des entreprises plus âgées. Des salles de réunion et des espaces de rencontre sont également prévus", détaille Claude Soria qui espère remplir d'ici à fin 2016 les premiers 500 m2 de l'espace.
Artilect en force à Futurapolis
Le Fablab toulousain sera enfin très présent lors de Futurapolis, l'événement organisé les 27 et 28 novembre prochains à Toulouse. Au-delà des initiations aux machines numériques, de nombreuses innovations seront à l'honneur. "La section biologie va présenter des algues luminescentes qui permettent de faire de la lumière sans électricité", annonce Claude Soria. Des ateliers réalité virtuelle, objets connectés, construction et pilotage de drones sont également prévus.
Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !