Le Parc des expos de Toulouse, un nouveau souffle pour les entreprises de travaux publics

Après plusieurs années de crise, le secteur des travaux publics retrouve enfin des couleurs. La fédération régionale des travaux publics annonce des embauches et une hausse du volume d’activité de 3 à 5 % pour les trois prochaines années. C'est notamment l’effet du démarrage des travaux du Pex.
Le chantier du Parc des expostions soutient l'emploi dans le BTP

Sur la commune de Beauzelle, le chantier du futur Parc des expositions de Toulouse est en marche depuis le 1er décembre 2016. Une cinquantaine de machines sont à l'œuvre sur cette vaste zone pour que la première phase de travaux préparatoires de terrassements de 200 000 m2 soit achevée en mars prochain. Objectif ? Permettre dès le mois d'avril la construction du hall d'exposition de 40 000 m2 et du parking silo. La construction du centre de convention de 15 000 m2 démarrera ensuite. Une zone d'exposition extérieure de 25 000 m2 et une rue intérieure de 14 000 m2 compléteront l'ensemble. En tout 4 500 places de parkings seront créées sur place.

Vue archi PEX

Vue d'archi du futur Parc des expositions (© OMA)

Le premier lot de terrassements et voiries en cours porte sur un montant de travaux de 27 M€ HT et est réalisé par la société Malet (filiale de Spie Batignolles) en tant que mandataire de groupement (Eurovia, Guintoli, Razel Bec Fayat). Il booste déjà de façon notable l'activité des entreprises, avec actuellement une centaine de personnes embauchées sur site.

"En 2017, les travaux du Pex augmentent déjà l'activité de Malet Toulouse de l'ordre de 10 %. C'est loin d'être négligeable", mesure Thierry Le Friant, directeur général du groupe et président de la fédération régionale des travaux publics (FRTP).

Une tendance qui devrait se poursuivre puisque le secteur prévoit globalement une hausse d'activité de 3 % par an pour les trois prochaines années. "Une bonne nouvelle, mais qui ne compense pas encore tout à fait les - 20 % enregistrés depuis 2010", nuance-t-il.

Le 3e plus grand parc des expositions de France

Amené à devenir le 3e plus grand parc des expositions (après ceux de Bordeaux et de Lyon) et parmi les 50 plus grands au monde (avec 1 million de visiteurs attendus chaque année, selon Europolia, le maître d'ouvrage), le Pex joue véritablement son rôle de locomotive. Cette opération d'un coût total de 311 millions d'euros HT génèrera 220 millions d'euros HT de travaux et des répercussions fortes sur l'emploi. Selon la FRTP, un million d'euros de travaux génère en effet 10 emplois.

Parc des expos, travaux, PEX

Les travaux en cours pour le futur Parc des expositions (© Rémi Benoit)

23 hectares autour du PEX

Autre enjeu important lié à ce chantier, l'aménagement des 23 hectares autour du futur parc des expositions pour optimiser les retombées économiques engendrées par l'équipement. Cette zone comprendra des activités économiques, des locaux d'activité, des commerces, des bureaux, des restaurants et une zone hôtelière.

vue aerienne PEX

Vue d'archi du futur site du Parc des expositions (© OMA)

Sur ce sujet, Toulouse Métropole a missionné le cabinet d'architecture OMA pour évaluer les principes et les potentiels de programmation de la zone et délégué à Europolia la conduite des études. Une phase de concertation a été engagée le 31 janvier et se poursuivra jusqu'au 7 mars. La première réunion d'information publique est prévue ce mercredi 1er février.

Enfin, le projet exige un réaménagement des accès. 4,2 km de voiries, dont 2,5 km en 2X2 voies, seront créés et le tramway sera prolongé de 700 m pour desservir la nouvelle zone économique et le Parc des expositions.

D'autres projets en perspective

Le PEX n'est pas la seule raison d'espérer des professionnels du secteur. En effet, les différents chantiers urbains engagés à Toulouse, tels que l'aménagement de la place Saint-Sernin ou de la place Jeanne d'Arc et la transformation des allées Jean-Jaurès en ramblas donneront aussi du grain à moudre aux entreprises. De même, plusieurs chantiers déjà identifiés dans le cadre du plan Marshall mis en œuvre par la région pour le BTP seront aussi moteurs dans les prochains mois. C'est le cas par exemple des déviations de Saint-Béat, Baraqueville et bientôt Gimont.

Dans ces perspectives, la FRTP, qui affiche un volume d'activité de 1,6 milliard d'euros, table sur 5 % de créations d'emploi dans les trois ans.

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