Toulouse Métropole cherche à réduire le coût du PEX

Projet Toulouse Euro Sud Ouest, PEX, concurrence avec le Sicoval, Dominique Faure, vice-présidente (divers droite) de Toulouse Métropole en charge des questions économiques et présidente de l'établissement public foncier local de Toulouse fait le point sur les grands projets d'aménagement en cours. Entretien.
Dominique Faure.

Vous êtes la présidente de l'établissement public foncier local (EPFL) de Toulouse Métropole. Depuis 2011, l'EPFL a dépensé 20 millions d'euros pour faire des réserves foncières dans le périmètre de la gare Matabiau, quelle est votre stratégie ?

Je rappelle que l'EPFL est un outil au service de la politique foncière de Toulouse Métropole, mais on ne peut pas parler de stratégie. Ce que je peux vous dire, c'est que nous préemptons toujours autour du quartier Toulouse Euro Sud Ouest. Nous travaillons aussi sur des projets d'aménagement de cœurs de villes dans la métropole, mais je ne souhaite pas en dire plus.

Toulouse Métropole a nommé récemment 20 chefs de projets pour mener les projets structurants du schéma de développement économique dont des projets d'urbanisme. À ce jour, vous n'avez pas révélé la personnalité qui s'occupera du quartier d'affaires de Matabiau, pourquoi ?

Tout simplement parce qu'on ne l'a pas encore trouvée ! C'est en cours et cela va aboutir très rapidement. Nous recherchons une personnalité de la société civile ayant une bonne pratique de la direction des projets, capable de négocier avec Oppidea, d'accueillir des entreprises, de travailler avec Tisséo...

Quelles sont les raisons du choix de Christian Desmoulins pour le projet de campus innovation de Toulouse Montaudran Aerospace ou de Benjamin Böhle-Roitelet pour le projet "De la pépinière à l'accélérateur d'entreprises"?

Nous n'avons pas fait de casting. D'ailleurs, Christian Desmoulins a été fortement étonné que nous communiquions sur son nom. Il nous a semblé que c'était quelqu'un qui pouvait nous aider à faire déboucher des projets complexes dans l'aéronautique, le numérique, le technique. Quant à Benjamin Böhle-Roitelet, il est déjà dans "un mode pépinière" avec son accélérateur.
Mais concernant chacun de ces 20 projets structurants, nous ne communiquerons que lorsque nous aurons des résultats. Nous viendrons rendre des comptes aux Toulousains en juin 2016.

Quel type d'entreprises verriez-vous s'installer à Toulouse Montaudran Aerospace où se trouve déjà l'IRT Saint-Exupéry ?

Des grandes comme des petites, dans les secteurs de l'aéronautique, l'espace, les systèmes embarqués, donc dans des secteurs liés au pôle de compétitivité. Autre secteur, tout le champ du numérique avec des petits comme des grands acteurs.

Est-il exact que Toulouse Métropole a fait des propositions à Sigfox pour s'installer sur le site de Toulouse Montaudran Aerospace ? Existe-t-il une forme de compétition entre Toulouse Métropole et le Sicoval sur ces questions ?

Pour Sigfox, je n'ai pas connaissance de cela. Quant au reste, c'est vrai que c'est la compétition, mais elle est amicale. C'est-à-dire que nous ne sommes pas prêts à tout, nous créons simplement les meilleures conditions pour accueillir une entreprise sur notre territoire.

Toulouse Metropole n'a pas Digital Place. Le Sicoval a de belles réalisations dans le numérique, mais nous en avons aussi. Par exemple la pépinière de Montaudran, l'accélérateur Ekito de Benjamin Böhle-Roitelet au centre-ville et une autre pépinière à Basso-Cambo qui compte la moitié de ses entreprises dans le secteur du numérique. Nous n'avons rien à envier à personne sur ce sujet !

 Où en est le projet Toulouse Euro Sud Ouest aujourd'hui ?

Nous faisons des réunions avec les acteurs concernés. Nous savons que nous sommes très attendus sur ce sujet, par les acteurs locaux, nationaux, les commercialisateurs, mais rien de concret ne peut être dit pour l'instant. Mon objectif est de faire des annonces lors du Simi (le salon de l'immobilier d'entreprise à Paris) début décembre. À cette occasion, nous annoncerons les premières tranches sur lesquelles nous allons investir.

Pouvez-vous nous dire où en est le projet du Parc des Expositions ?

Sur ce sujet, le président de Toulouse Métropole souhaite avancer avec le Conseil régional. Les services travaillent sur des enveloppes de financements qui s'équilibreraient à hauteur de 50 % pour la région et 50 % pour Toulouse Métropole dans le cadre des contrats de plan État Région (CPER). Il y aura aussi des partenariats publics/privés.

Y a-t-il des partenariats avec des Qatariens susceptibles d'investir dans ce projet ?

Des Qatariens et d'autres. Les Qatariens pourraient investir dans le projet par le biais d'un hôtel. Nous rencontrons aussi régulièrement des Chinois et nous avons d'autres pistes avec d'autres investisseurs étrangers.

Il s'agit éventuellement de faire baisser l'enveloppe globale de ce projet, d'obtenir des subventions supplémentaires et un accompagnement de partenaires publics et privés. Je veux réduire un peu les coûts de ce projet et le modifier.

 Vous parlez de modifier le projet, s'agit-il de revoir le projet à la baisse ?

Nous avons du mal à faire baisser significativement le montant global de ce projet. Il faut donc voir si tous les investissements prévus sont obligatoires, s'il faut phaser le projet ou le réduire.

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