Annoncée en janvier 2015 par Jean-Michel Vernhes (président du directoire d'ATB), avant la cession des parts de l'État dans la société de gestion, la construction d'une extension de 5 000 m2 entre les halls A et B au sein de l'aéroport Toulouse-Blagnac a été stoppée net.

Ce projet confié au cabinet d'architecture Cardete & Huet n'a pas été abandonné, mais remis à plat par le nouvel actionnaire Casil Europe, alors même que les appels d'offres avaient déjà été lancés.

"Les représentants du nouvel actionnaire estiment que les recettes commerciales passagers sont trop faibles dans la configuration actuelle de l'aérogare avec des commerces situés à proximité des deux filtrages dans les halls B et D. Il nous ont donc demandé de réfléchir à un autre projet qui consisterait à supprimer le filtrage du hall B pour n'en conserver qu'un seul dans le hall D", détaille l'architecte Gérard Huet.

Le low cost pas remis en cause

Le premier projet élaboré par Cardete & Huet prévoyait notamment l'installation de 500 m2 de surfaces commerciales dans le couloir courbe reliant le hall B au hall A et l'élaboration du programme commercial avait été confiée au consultant historique de l'aéroport, GHP. L'opération, dont le budget total avait été évalué à 14,1 M€, prévoyait aussi la construction d'une jetée dédiée au low cost permettant un embarquement à pied. Les travaux devaient démarrer au 4e trimestre 2015 pour une durée de deux ans.

"Aujourd'hui, ni le low cost ni sa localisation ne sont remis en cause, indique l'architecte Gérard Huet. Mais les actionnaires nous ont demandé un chiffrage pour vérifier si la dépense de travaux avec ce nouveau projet vaut le coût. Des choix stratégiques sont en train de s'opérer."

Un scénario confirmé par les services de l'aéroport.

"Cette décision n'est pas une surprise, il est normal que les nouveaux actionnaires réexaminent les projets inscrits au plan stratégique de l'aéroport comme cette extension. Le sujet va être réexaminé en lien avec les développements de lignes à venir (Les nouveaux actionnaires souhaitent développer l'international, avec notamment des lignes vers la Chine, NDLR)."

Il sera de nouveau débattu par les actionnaires à l'occasion du prochain conseil de surveillance fin septembre.