Après Berger Levrault et avant le CEA Tech, Thales, 2e employeur privé de Toulouse après Airbus (avec plus de 4 200 collaborateurs), va installer une partie de ses équipes à Labège.
Le futur bâtiment comptera 10 000 m2 de bureaux, 1 500 m2 de restaurant d'entreprise, locaux sociaux et un parking silo de 400 places. La première pierre a été posée ce vendredi 6 novembre devant de nombreux élus.
C'est MIDI2i (filiale de la Caisse d'Épargne) qui porte ce programme, dont le montant des travaux s'élève à 17,5 millions d'euros. Pitch Promotion assure la construction en collaboration avec l'agence d'architecture LCR. Le groupe Thales sera l'unique utilisateur de ce bâtiment dont la livraison est annoncée en octobre 2016.
"Nous avons conçu cet immeuble comme une tour de 28 mètres de haut sur neuf niveaux. Ce sera un immeuble signal, le premier visible depuis l'entrée Est de l'agglomération", explique Philippe Lapeyre, architecte associé de l'agence LCR.
Le bâtiment qui donne sur le Lac de Labège, disposera de deux vastes plateaux de 450 m2 par étage. Ceux-ci seront cloisonnés ou non en fonction des besoins des équipes et disséminés de part et d'autre d'un noyau central de communication. La façade en verre sera habillée de brises-vue en métal.
Bientôt un deuxième bâtiment de bureaux de 10 000 m2
La construction d'un deuxième bâtiment absolument identique a été programmée à quelques dizaines de mètres du premier, sur cette parcelle de 23 000 m2 au total.
"Le démarrage de la construction de ce deuxième bâtiment est soumise à l'arrivée d'un preneur qui pourra être Thales ou un autre", indique Pierre Cabrol, le président de Midi2i.
Le parking silo, actuellement dimensionné pour 400 places, verra alors sa capacité multipliée par deux.
Le chantier de l'immeuble Thales à Labège (©photo Rémi Benoit)
Pour Jean-Michel Lagarde, vice président en charge des systèmes d'information et de la communication sécurisé à Thalès, cet immeuble est "bien plus qu'un simple projet immobilier".
"Il s'agit de faire de ce bâtiment un centre régional de premier plan, dédié à la branche des systèmes d'information critique et sécurité, qui est un enjeux vital pour le groupe, a-t-il déclaré lors de la cérémonie.
Les grands espaces de ce bâtiment sont adaptés au travail collaboratif en mode projet, indispensables pour accompagner la transformation du groupe et développer des méthodes de travail agiles indispensables dans le développement de nouveaux logiciels."
Salariés mécontents
Un avis qui ne fait pas l'unanimité parmi les syndicats du groupe Thales. Philippe Chrétien, secrétaire du comité d'entreprise de la société Thales Services et délégué syndical CFDT, a profité de l'événement pour le rappeler à sa hiérarchie.
"Nous ne souhaitions pas venir nous installer à Labège. Ce site est très difficile d'accès matin et soir et cela produira de nombreuses contraintes au quotidien pour les équipes, a-t-il confié. Nous avons perdu cette bataille, mais nous souhaitons maintenant sensibiliser la direction sur les conditions de travail. Ces 'open space' si plébiscités par la direction correspondent assez peu à notre façon de travailler et nous souhaitons donc être impliqués dans les décisions d'aménagement en amont."
Entre les lignes, la question du PLB
Du côté des élus présents, en revanche la satisfaction était totale aujourd'hui. "L'implantation de Thalès à Labège contribue au renforcement de l'attractivité du Sicoval, a souligné Jacques Oberti, le président de la collectivité du Sud-Est toulousain. Thales, parmi ses activités, investit aussi dans les transports terrestres, ce qui préfigure sans aucun doute de l'arrivée du métro à Labège."
Également présent, Georges Méric, le président du Conseil départemental de Haute-Garonne, a enfoncé le clou :
"Je suis venu en soutien à l'intercommunalité avec un seul message à faire passer à propos du PLB. J'appelle officiellement Jean-Luc Moudenc à lancer l'appel d'offres pour savoir combien coûtera le métro à Labège, sans supputation."
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