Rebelote. Ce troisième trimestre 2015 est encore une bonne nouvelle pour les promoteurs d'immobilier neuf avec 677 ventes enregistrées à Toulouse, soit une progression de 53 % par rapport au 3e trimestre 2014. Sur les douze derniers mois, ce sont 2 752 ventes qui ont été enregistrées, soit une progression de 47 % par rapport à la période précédente

"L'embellie vient avant tout des investisseurs", a pointé Patrick Saint-Agne, le président de la fédération des promoteurs immobilier de Midi-Pyrénées, lors de la présentation de ces chiffres, "car les ventes à investisseurs ont progressé de 57 % ce trimestre et les ventes à occupants de 38 % à Toulouse."

Les investisseurs y occupent à ce jour 83 % du marché. Du coup, les stocks fondent à vue d'œil. Toulouse ne dispose plus aujourd'hui que de 2 405 logements à l'offre, soit l'équivalent de 10 mois de commercialisation. "Nous étions à plus de 12 mois à mi 2014 et à 15 mois de stock il y a trois ans", évalue Jean-Philippe Jarno, le directeur général d'Urbis.

Pas de flambée des prix

Autre particularité du marché en ce moment, malgré un volume de ventes qui progresse de plus de 50 %, les prix, eux, ne flambent pas.

" Ils se sont même contracté de 1 % ce trimestre avec un prix de vente moyen de 3492 €/m2 hors place de stationnement. C'est la preuve que Toulouse dispose d'une offre suffisante pour que les prix restent bas", estime Patrick Saint-Agne qui vient d'être réélu pour trois ans à la présidence de la FPI Midi-Pyrénées.

Mais nous craignons quand même un effet ciseaux en cas de recours plus nombreux, ou si les collectivités devenaient plus drastiques dans la délivrance des permis."

Plus globalement, les communes de Toulouse Métropole profitent de la même tendance avec des ventes en hausse de 54 % et des ventes à investisseurs en progression de 68 % ce trimestre. Dans ce périmètre, les prix moyens de ventes s'affichent à 3 391 €/m2, en légère diminution de 0,6 % par rapport au troisième trimestre 2014.

Si plusieurs grandes agglomérations ont aussi senti la reprise depuis le début de l'année, il faut quand même souligner que Toulouse reste plus dynamique que la moyenne. En effet au niveau national, les ventes n'ont progressé "que de 27 %" ce trimestre.

Reprise aussi à Montpellier

À quelques semaines des élections régionales, qui dessineront les contours d'un nouveau territoire, la profession s'intéresse au marché montpelliérain. Verdict ?

"La reprise est aussi à l'ordre du jour à Montpellier avec une progression des ventes de 54 % ce trimestre, et là-bas aussi les investisseurs pèsent de tout leur poids, ils représentent 76 % des ventes", observe Jean-Philippe Jarno.

Mais trois différences sont frappantes : la taille du marché d'abord.

Le marché global de l'aire urbaine de Montpellier compte 3 500 ventes, contre 5 600 à Toulouse.

Les prix ensuite, le prix moyen d'un T3 à Montpellier s'affiche à 3 900 €/m2 hors parking soit 12 % de plus qu'à Toulouse. Dans l'aire urbaine de Montpellier le prix moyen est de 3 750 €.

La nature des programmes enfin : 15 % des ventes de programmes neufs sont réalisées dans des ZAC chaque année à Toulouse, soit environ 1 500 logements. La proportion grimpe à 41 % à Montpellier, soit en moyenne 1 900 mises en vente par an.