Le salon de l'immobilier s'est tenu ce week-end au Parc des expositions de Toulouse, deux semaines seulement après le salon du logement neuf, organisé par la FPI. Pour les Toulousains, le message était un peu brouillé et cela s'est traduit dans les chiffres avec moins de 10 000 visiteurs comptabilisés (9 300 exactement), soit une baisse de fréquentation de 15 % par rapport à l'édition d'octobre 2014. Les exposants étaient aussi moins nombreux (103 contre 120 il y a six mois). Les promoteurs, en particulier, avaient arbitré, avec seulement quatre professionnels du neuf présents, contre 15 à 20 habituellement.

Contre toute attente, cette édition plus "confidentielle" ne semble pas avoir empêché le business !

"Le premier bilan est bon, nous avons eu un salon très actif, avec des contacts beaucoup plus qualifiés selon les premiers retours dont nous disposons", constate Olivia Milan, la commissaire générale du salon.

Une impression que confirme Emmanuelle Lassalle-Michel, la présidente de la Fnaim 31, présente ce week-end. "Nous étions un peu circonspects au départ, car nous savions que le salon serait amputé d'une part de la profession, et nous sommes finalement tout à fait satisfaits, dit-elle. Le salon a donné un petit coup d'accélérateur à notre activité avec des ventes signées juste avant ou pendant ces trois jours, mais aussi des programmations de visites et même des mandats qui nous ont été confiés."

Un contexte favorable

Dans un contexte de prix en baisse et de taux bas, les stands des établissements bancaires et des courtiers immobiliers ont, quant à eux, été littéralement pris d'assaut dès les premières heures d'ouverture du salon avec une demande phare : la renégociation de prêts en cours et le rachat de crédits.

Dans ce rendez-vous estampillé immobilier, les quelques promoteurs qui avaient fait le déplacement semblent avoir tiré leur épingle du jeu. "Cela s'explique. 40 % des visiteurs n'ont pas tranché entre un achat dans le neuf ou dans l'ancien, au moment où ils arrivent au salon", rappelle Olivia Milan.

Sébastien Saccinto, le directeur marketing et communication du groupe Carrère se dit ainsi très satisfait.

"Le bilan est bon, nous avons enregistré de nombreux contacts qualifiés qui se traduiront sans doute par des ventes. Nous avons profité, notamment, d'une moindre concurrence par rapport au salon de la FPI", décrit-il.

Pour le prochain rendez-vous du mois d'octobre, les organisateurs tablent sur le retour des "grandes enseignes locomotives" de la promotion. "Plusieurs d'entre eux, nous ont déjà prévenus de leur présence en octobre. Pour eux, il est logique d'avoir deux rendez-vous business dans l'année", assure Olivia Milan.