Les chiffres du logement neuf présentés la semaine dernière par François Payelle, président de la Fédération des Promoteurs Immobiliers (FPI), ont donné du baume au cœur aux promoteurs. Les Toulousains n'échappent pas à la règle avec un total de 5 501 ventes atteint en 2014 dans l'aire urbaine toulousaine (contre 5 169 en 2013) et surtout des ventes à investisseurs en progression de 34 %.

"C'est un chiffre encourageant, sans aucun doute un effet des annonces du gouvernement Valls 2. Comme ailleurs en France, nous pensons que le rebond est possible si cette tendance se poursuit en 2015", se félicite Patrick Saint-Agne, président de la FPI Midi-Pyrénées.

Parmi les aspects qui ont décidé les investisseurs à revenir sur le marché, les assouplissements apportés par le dispositif Pinel sur les durées d'investissement et la possibilité de louer leur bien à des descendants ou ascendants.

Dans l'aire urbaine toulousaine, sur les 5 501 ventes enregistrées l'année dernière, 895 ont été conclues en blocs auprès de bailleurs sociaux ; 4 606 sont des réservations nettes au détail (en hausse de 16 %) dont 3 165 à des investisseurs (en hausse de 34 %) et 1 441 à des occupants (en baisse de 10 %).

Un retrait des particuliers du marché du neuf qui traduit un manque de pouvoir d'achat chez les Toulousains souhaitant acheter du neuf et inquiète fortement la profession.

"Nous comptons plus que jamais sur le Prêt d'accession toulousain qui a été évoqué par le maire de Toulouse, mais pour l'heure nous n'avons aucune information sur le sujet", regrette le président de la FPI Midi-Pyrénées.

L'année dernière, 2 121 ventes à l'unité ont été enregistrées à Toulouse, un chiffre en hausse de 21 % qui suit logiquement la courbe du retour des investisseurs, puisque plus de 80 % des ventes se font à des investisseurs dans la Ville rose.

Au niveau des prix, le marché du neuf a progressé de 2 % sur la dernière année avec un prix de vente hors parking qui atteint désormais 3 349 € / m2. Les mises en ventes ont aussi progressé de 4 % avec 5 633 nouveaux logements mis sur le marché en 2014.

À ce jour, seuls 458 logements ont été livrés non vendus, "soit l'équivalent d'à peine 1,2 mois de stock dur. C'est peu", évalue Patrick Saint-Agne. Seul risque : qu'un certain nombre de logements parmi ces 5 633 logements ne voit jamais le jour, en tout cas pas en 2015...