Le financement du parc des expositions est bouclé, sans les Chinois

Le compte est enfin bon ! Toulouse Métropole a annoncé ce jeudi 17 décembre qu'elle parvient à boucler son enveloppe pour financer le PEX (parc des expositions) sans finalement faire appel aux partenaires privés. Les premiers appels d’offres seront lancés au 1er trimestre 2016. Les Chinois, un temps évoqués, ne font finalement pas partie du tour de table.
Vue d'architecte du futur PEX

Initié en 2008 sous la mandature de Pierre Cohen, le PEX, l'un des projets phare de la métropole toulousaine, d'un coût global de 311 millions d'euros, se débloque enfin. C'est ce qu'ont annoncé ce 17 décembre les élus de Toulouse Métropole en marge du conseil de communauté.

"Jusqu'à présent ce projet n'était pas financé. Jusqu'à ces dernières semaines nous ne pouvions compter que sur 30 millions d'euros de la Région, finalement les deux collectivités, Conseil régional et Conseil départemental, s'engagent à hauteur de 45 millions d'euros chacune", s'est félicité le président de Toulouse Métropole Jean-Luc Moudenc.

Un coup de pouce substantiel qui permet de lancer le projet et les premiers appels d'offres début 2016 sans avoir recours à aucun partenaire privé.

Toulouse Métropole investit à hauteur de 199 millions d'euros

Pour boucler son tour de table, Toulouse Métropole bénéficiera par ailleurs d'un financement de 22 millions d'euros par la SMTC Tisséo pour prolonger le tramway. Enfin, la collectivité a pris la décision de valoriser le foncier situé dans l'emprise du PEX (de l'ordre de 23 hectares de parcelles déjà viabilisées) pour dégager des recettes. "Europolia est chargée de mettre en place un schéma d'aménagement de valorisation foncière de ces parcelles que nous vendrons entre 2016 et 2020. Nous devrions en retirer 15 millions d'euros de recettes" prévoit l'élu. Un projet urbain constitué uniquement de services et d'activités tertiaires, verra donc le jour.

Une première vente qui pourrait rapporter aux alentours d'un million d'euros serait déjà en négociation très avancée avec la compagnie nationale Qatar Airways, qui souhaite acquérir un peu plus d'1 hectare et y construire un hôtel. C'est donc sous cette forme, que les partenariats avec des investisseurs privés verront le jour autour du PEX. Au final, Toulouse Métropole mettra de sa poche 199 millions d'euros pour financer cet équipement.

 Pas assez rentable pour les Chinois

Les négociations avec les partenaires chinois, par ailleurs propriétaires à 49,9 % de la société de gestion de l'aéroport Toulouse Blagnac (et qui s'étaient pourtant engagés à investir dans le projet), n'auront donc pas abouti.  "Le retour sur investissement leur est apparu insuffisant pour investir dans le PEX lui-même, mais ils seront les bienvenus pour réaliser des acquisitions foncières dans le périmètre," a précisé Jean-Luc Moudenc. La collectivité déclare être à ce jour propriétaire de 80 % des parcelles  de foncier qu'elle souhaite vendre.

Premiers appels d'offres avant mars 2016

Ce frein de financement enfin levé, plus rien n'empêche le lancement des appels d'offres pour permettre le démarrage des travaux. Un coup d'envoi que les professionnels des bâtiments et des travaux publics attendent depuis juillet 2014, date à laquelle les premiers allotissements leur avaient été présentés.

"Nous lancerons les consultations pour travaux en deux phases au 1er trimestre 2016 puis fin d'année 2016, a assuré Jean-Luc Moudenc. Suivront les premiers terrassements fin 2016 qui s'achèveront en 2017 ainsi que les travaux de voiries."

Les travaux du hall d'exposition lui même seront lancés au 3e trimestre 2017 pour une livraison à la fin du 1er trimestre 2020. La mise en service par GL Events est prévue au 3e trimestre de la même année.

Un million d'euros de recettes annuelles 

Pour rentabiliser au plus vite cet outil qui occupera 25 hectares et comptera 70 000 m2 de bâtis (contre 35 000 m2 pour l'actuel parc des expos), Toulouse Métropole compte faire tourner le  PEX à plein régime dès son ouverture. L'exploitant GL Events qui dispose d'une délégation de service public de 20 ans pourrait donc envisager les premières commercialisations du PEX dès l'année prochaine. Objectif : accueillir un premier événement au 3e trimestre 2020. Les redevances d'exploitations sont estimées quant à elles à un million d'euros par an pour la métropole.

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Commentaire 1
à écrit le 17/12/2015 à 16:45
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Enfin 1 Bonne Nouvelle pour ce Financement a100/100 Regional?MAIS 1 Doute pour Toulouse Metropole pour le Financement de 199millons d'euros,ou elle va trouver cette SOMME???Emprunt d'ou Augmentation de nos IMPOTS dejas tres Lourd pour les ...

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