Innovation : comment rendre efficaces les relations entre entreprises et chercheurs ?

Dans l’industrie, l’innovation de rupture passe aussi par des partenariats de recherche avec les laboratoires. Le 16 juin prochain, la rédaction de La Tribune Toulouse invite chercheurs et entrepreneurs à se rencontrer à l’occasion du lancement de sa première édition régionale et de l’inauguration du nouveau siège de Berger-Levrault. Thème de la table ronde : "Économie et innovation : les nouvelles relations des entreprises et de la recherche".
Pour Emmanuelle Meuillet, chercheuse à l'ITAV et fondatrice de Theraxen, la France a du retard sur les partenariats entreprise / recherche

Comment développer une innovation de rupture qui permette de gagner en compétitivité dans son secteur quand on ne dispose pas d'un budget de R&D démentiel ? Pour les PME, l'équation peut sembler difficile à résoudre. L'une des clés réside dans le déploiement de partenariats avec des laboratoires de recherche publics et privés.

Voilà qui incite aujourd'hui le monde de l'entreprise à faire les yeux doux aux chercheurs, mais pour que le transfert technologique aboutisse, encore faut-il identifier les bons laboratoires, s'entendre sur le cahier des charges et se fixer des objectifs communs.

La rédaction de La Tribune Toulouse invite chercheurs et industriels à partager leurs expériences sur le sujet lors d'une matinale le 16 juin prochain en présence de Carole Delga, ancienne ministre et présidente de la Région Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées.

Berger Levrault : 15 partenariats avec le CNRS

En effet, à l'occasion du lancement de la première édition Toulouse de La Tribune et de l'inauguration du nouveau siège de Berger-Levrault, une table ronde sur le thème "Économie et innovation : les nouvelles relations des entreprises et de la recherche" sera proposée. Elle réunira Mustapha Derras, le directeur de la recherche et de l'innovation chez Berger-Levrault, Vincent Menny, PDG d'Authentic Material, Emmanuelle Meuillet, chercheuse à l'ITAV et fondatrice de Theraxen, Lionel Suchet, directeur de l'innovation au Cnes, et Nadia Pellefigue vice-présidente en charge du Développement économique et de l'innovation au conseil régional Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées.

À titre d'exemple, Berger-Levrault, éditeur de solutions informatiques très présent dans le secteur des collectivités territoriales, a mis en place un programme destiné à relancer la dynamique de la recherche au sein de l'entreprise, et ce après plusieurs années passées dans "l'innovation de continuité" :

"L'idée est de recréer en interne un terreau fertile à l'innovation et, pour cela, nous misons sur des partenariats universitaires et de recherche. À ce jour, nous avons déjà noué 15 partenariats avec le CNRS", décrit Mustapha Derras.

L'entreprise espère ainsi faire émerger des sujets d'intérêts avec chacune de ses Business Unit, notamment dans les secteurs de la robotique et de l'intelligence embarquée.

Ne pas s'inscrire dans une relation industriel / fournisseur

"Pour être fructueux, cependant, ces partenariats doivent répondre à des règles précises", rappelle Vincent Menny. Celui qui est désormais à la tête d'Authentic Material, faisait auparavant partie des équipes de Toulouse Tech Transfer. La société d'accélération du transfert de technologies aide notamment les entreprises à cibler plus facilement les laboratoires qui souhaitent transférer de la technologie.

"Pour qu'une collaboration entre laboratoire et industrie fonctionne, il faut que des objectifs communs soient fixés avant même de parler d'argent. Et puis, il ne faut surtout pas inscrire la relation dans un fonctionnement industriel / fournisseur", prévient-il.

"La France a 5 à 7 ans de retard"

À la tête de Theraxen, biotech spécialisée dans le développement de nouveaux médicaments dans la lutte contre le cancer, la chercheuse Emmanuelle Meuillet pose quant à elle un regard neuf sur les relations entre laboratoires et entreprises à Toulouse. Installée à l'ITAV sur le site de l'Oncopole depuis 2014 après 20 ans passés dans la recherche aux États-Unis, elle a monté sa startup au bout de deux ans et déjà engagé ses premiers contrats de recherche avec Evotec. Elle candidatera aussi auprès de Pierre Fabre à l'occasion des Open Innovation Days. Les rapports avec les industriels français ? Elle les juge "en voie de développement".

"À Toulouse, nous ne sommes pas tellement loin de ce qui se fait aux États-Unis, même si globalement la France a 5 à 7 ans de retard sur le sujet par rapport à ce qui se passe de l'autre côté de l'Atlantique. Là-bas, les industriels sont présents dans tous les programmes de recherche académique", pointe-t-elle.

Pour ces professionnels et ces chercheurs, la matinée sera aussi l'occasion de faire le point avec Nadia Pellefigue sur la stratégie de recherche mise en œuvre par la Région.

Le lancement de la 1ère Édition Régionale Toulouse aura lieu le 16 juin à 8h30 au Centre de Congrès et d'Exposition, Diagora Labège.

Inscriptions ici.

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Commentaire 1
à écrit le 16/06/2016 à 10:29
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La solution existe : elle s'appelle TWB !

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