Nom de la région : ce que veulent les chefs d’entreprises

Le 24 mai prochain à l’occasion des 2èmes Rencontres de la Nouvelle Région organisées au Théâtre Scène Nationale de Narbonne, chefs d’entreprises et décideurs expliqueront leur choix de nom pour la région. Référence historique ? Indication géographique ? Stratégie de marque ? Le point sur leurs arguments.

Comment s'appellera la nouvelle grande région ?

Une question qui ne laisse pas les décideurs indifférents. Car le nom qui sera choisi dans les semaines qui viennent pour désigner la région Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées véhiculera bien l'identité de notre territoire à l'international. Il sera alors nécessaire de déployer une stratégie marketing pour devenir "le symbole" de Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées en Europe et dans le monde.

À l'occasion des 2èmes Rencontres de la Nouvelle Région qui se tiendront le 24 mai prochain au Théâtre Scène Nationale de Narbonne, les rédactions de La Tribune Toulouse et d'Objectif Languedoc Roussillon laisseront la parole aux décideurs sur le sujet. Sous forme de pitch notamment, deux chefs d'entreprise exprimeront en dix minutes leur attachement à la région Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées, leurs attentes vis-à-vis de l'organisation du nouveau territoire et leur avis sur le nom et l'identité de la nouvelle région. François Bonvalet, le directeur général de Toulouse Business School, et Pierre Mestre, le PDG et fondateur d'Orchestra-Prémaman, se livreront à cet exercice. Voici un avant-goût de leurs arguments.

Visibilité à l'étranger

François Bonvalet, qui dirige Toulouse Business School, école de management classée dans les 50 premières business schools au monde (selon le classement du Financial Times), revendique haut et fort son appartenance toulousaine.

"Comme notre nom l'indique, nous sommes basés à Toulouse et le lieu est un élément fort pour nous à plusieurs égards. L'aspect culturel et intellectuel, l'attractivité qui caractérisent la ville et les valeurs que l'on véhicule. Nous basons les spécialités de l'école sur ces sujets", dit-il.

L'école déploie en effet des enseignements en lien avec l'aéronautique, la santé, le tourisme et l'hospitality management. Elle envisage à l'avenir de nouveaux développements en lien avec le vin et le secteur maritime pour que Toulouse subsiste dans l'échelon régional. Objectif ? Se rendre visible notamment auprès de la communauté enseignante et sur la scène internationale auprès des étudiants étrangers. À l'heure actuelle, TBS compte 18 % d'étudiants étrangers dans ses effectifs mais cette proportion pourrait atteindre 25 % dans les cinq ans.

Concernant le nom de la région, François Bonvalet a trois exigences : qu'il soit "facilement prononçable, mémorisable et évocateur".

"Je balaye toutes les évocations historisantes de type Occitanie. Le nom qui répond le mieux à mes attentes est Pyrénées-Méditerranée car il est celui qui nous donnera la meilleure visibilité à l'étranger."

"Un nom qui englobe tout le monde"

Pierre Mestre est le PDG du groupe Orchestra-Prémaman. Ce groupe coté en bourse dont le siège social est situé à Saint-Aunès, près de Montpellier, fabrique vêtements pour enfants et articles de puériculture. Son fondateur décrit son attachement total à la région Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées.

"Je suis attaché au Languedoc-Roussillon. Économiquement je regarde vers Marseille, mais de langue et de culture, je suis occitan et je me sens proche de Toulouse."

Côté business, le groupe Orchestra-Prémaman déploie ses implantations en France et à l'étranger. Il dispose d'un centre de logistique pour les vêtements près de Montpellier et pour la puériculture à Arras (Nord-Pas-de-Calais). Il développe aussi actuellement des magasins "grands formats" de 1 500 à 5 000 m2 en France et à l'étranger et cherche une implantation pour un nouveau site logistique près de Nîmes.

"La nouvelle région ne nous facilite pas trop les choses en termes de géographie, observe Pierre Mestre. Pour nous, la stratégie, c'est d'être le plus près possible des grands ports et dans les conditions les meilleures qui soient."

Pour une meilleure accessibilité à l'axe Marseille-Lille, qu'il décrit comme "l'axe central français", le PDG plaide ainsi pour un plus grand nombre de liaisons aériennes depuis Montpellier. Il regrette que "l'ancienne capitale du Languedoc-Roussillon s'affaiblisse entre deux grands aéroports - Toulouse et Marseille - et des petits aéroports low-cost".

Quant au nom de la région, Pierre Mestre plaide pour Languedoc. "Un nom qui englobe tout le monde, de Nîmes à Montauban, et parlera aux étrangers." Il rappelle aussi "la nécessité de grandes régions plus fortes, capables de résister à la Bavière ou à Milan."

Tout au long de ces 2èmes Rencontres de la Nouvelle Région, en présence de Carole Delga, décideurs et chefs d'entreprises auront la possibilité de s'exprimer sur leurs attentes envers cette nouvelle région et leur préférence quant au choix du nom.

Une procédure de consultation sera ouverte et un débat interactif organisé avec Bénédicte Laurent, fondatrice de Namaé Concept et experte en stratégie de marque, Martin Malvy et Fabrice Verdier. Le résultat du vote sera connu en fin de journée.

Deux tables rondes seront par ailleurs consacrées aux filières "pépites" qui portent déjà la région à l'international et aux secteurs qu'il faut conforter pour se distinguer sur le marché mondial. Plus de 400 acteurs de la vie économique et politique sont attendus.

Un service de navettes sera proposé entre Toulouse et Narbonne de 7h30 à 17h*

Inscriptions ici.

*Sous réserve d'un nombre minimum de réservations.

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Commentaires 6
à écrit le 20/05/2016 à 22:37
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Cette relativement bonne sélection initiale de noms peut déboucher sur un bon choix final. Il convient de penser un nom pour l'avenir, de sortir des avatars géographiques insipides, d'avoir un nom simple, transversal, attractif : Occitanie ! Quant...

à écrit le 19/05/2016 à 12:09
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Occitanie. C'est son nom. Quoi qu'en pensent les donneurs de leçons.

à écrit le 18/05/2016 à 16:33
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mais au moins les noms historiques parlent aux gens....les Hauts de France c'est comme les Hauts de Seine......Bof. Je n'ose imaginer les futurs noms de régions englobant la Lorraine, l'Alsace etc...... encore un nom débile comme le fut PACA....Espér...

à écrit le 18/05/2016 à 12:37
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Une mauvaise sélection initiale de noms ne peut déboucher sur un bon choix final. Il convient de penser un nom pour l'avenir, de sortir des clanimes locaux historiques, d'avoir un nom simple, transversal, attractif : Sud de France !

à écrit le 18/05/2016 à 1:32
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Pyrenees-Mediterranee est une appellation qui oublie l'Aveyron, le Tarn, la Lozère, le Tarn et Garonne, le Gers et le Lot

à écrit le 17/05/2016 à 22:56
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Pyrénées-Méditerranée?!?! C'est totalement nul et impersonnel comme nom. Qu'il aille faire prononcer ça à des américains, on va bien rire.

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