Votre dernier contact avec la CCI de Toulouse, c'était quand ?
C'était l'an dernier. Cela était lié à l'obtention d'une subvention auprès du Conseil régional, pour financer de l'équipement. La CCI m'a assistée dans le montage très complexe du dossier. Mon interlocutrice CCI a joué aussi un rôle d'articulation dans notre démarche de développement, qui implique d'autres acteurs (NEF, IES, etc.).

Quelle est votre histoire avec la CCI de Toulouse ?
Elle remonte aux débuts de Gourmie's. Je faisais mes barres dans ma cuisine. Cela marchait bien, le produit et l'étude de marché étaient validés. Je voyais bien qu'il fallait passer à l'étape suivante. La CCI s'est tout de suite intéressée au projet en envoyant une personne. Elle m'a mise en lien avec l'agence de l'innovation MPI, j'ai obtenu une aide PTR avec laquelle j'ai financé le développement du process de fabrication (à l'Agropole d'Agen). J'ai suivi ensuite plusieurs ateliers métiers, la formation au document unique pour l'évaluation des risques professionnels et celle sur la responsabilité sociale des entreprises. Cela correspond aux valeurs que je veux pour mon entreprise.
J'ai également participé à la journée export et à Destination International. Cela me permet d'accumuler du renseignement, pour préparer la suite de l'aventure Gourmie's.

En quoi est-il intéressant d'avoir une assemblée d'entrepreneurs comme la CCI, qui peut agir pour le développement économique et intervenir dans le débat ?
Les entreprises ont un rôle déterminant dans le pays, en créant des emplois, en étant un facteur d'innovation et de recherche. C'est donc important qu'elles aient des représentants pour exprimer leurs points de vue, et pour qu'ils soient pris en compte. La création d'entreprise est ainsi facilitée et soutenue, grâce à l'avis de ceux qui connaissent le mieux les problèmes rencontrés. La vitalité et la richesse d'un pays sont liées à la création et au développement des entreprises.

Les prochaines élections consulaires vont voir plus de femmes élues et proposer le vote en ligne. Qu'en pensez-vous ?
Il est important d'avoir des chefs d'entreprise qui se mettent au service du collectif, et c'est encore mieux s'il y a des femmes. Je suis en lien avec certaines, comme moi chefs d'entreprise sur un secteur - l'agroalimentaire - très masculin. Nous sommes solidaires entre nous. Avoir des femmes élues peut jouer positivement sur les mentalités.
Je trouve pour ma part le vote en ligne plus pratique. Je vais l'utiliser, et puis c'est bien pour l'environnement.

* La TPE emploie 5 personnes et propose 12 références de barres raw food, biologiques, sans gluten, sans lactose, sans sucre ajoutés et vegan. Elle a réalisé 221 K€ de CA l'an dernier.

https://www.gourmies.com/

crédit photo : Patricia Maupetit