Comment lever des fonds auprès d’un capital-risqueur ?

Pour les entreprises, la levée de fonds auprès d’un organisme de capital-risque constitue une étape incontournable mais complexe. Comment rendre son dossier attractif ?

Rares sont les entreprises qui réussissent à lever des fonds. Comme le rapporte Rudy Secco, président de Midi Capital, "nous recevons 1 200 porteurs de projet et nous réalisons 30 à 40 opérations par an". Peu d'élus, donc. Comment, alors, mettre toutes les chances de son côté ?

Le premier point, c'est le chef d'entreprise. Patrice Cazalas, délégué général de Capitole Angels, le souligne : "les investisseurs veulent s'assurer que le chef d'entreprise 'tient la route'". Son entourage est aussi examiné : "l'investisseur apprécie qu'il y ait une équipe complète, technique, commerciale, juridique, etc."

Donner l'envie d'acheter le projet

Le dossier présentant le projet est crucial. Sa valeur passe avant tout par ses qualités de synthèse. Ce que Rudy Secco résume ainsi : "un dossier, c'est vingt slides, une idée par slide, présentant le projet, le marché, les perspectives. La première présentation doit montrer qu'on a compris que le temps de l'auditoire est compté tout en étant séduisant." En donnant à l'investisseur "l'envie d'acheter le projet", pour Patrice Cazalas, "et en lui montrant qu'il est à l'écoute de ses attentes".

Ensuite, pour une startup, il est important de montrer que l'on a dépassé le stade du concept. Rudy Secco précise : "l'idée ne suffit pas, c'est son exécution qui compte." En outre, quel que soit le type de projet, la vision à long terme est impérative : "l'investisseur imagine l'entreprise dans cinq ans, il évalue le projet selon ces critères", rappelle Patrice Cazalas.

Tout en n'oubliant pas l'objectif premier de l'investisseur : le retour sur investissement. "Il faut convaincre que le projet va être rentable, préparer très vite l'utilisation des fonds levés", insiste Christophe Dicostanzo, président de Rives Dicostanzo (qui a récemment levé 1,3 million d'euros). Pour se donner toutes les chances de réussir sa levée de fonds, l'entrepreneur a intérêt à utiliser les services d'un conseil spécialisé dans ce type d'opérations : "ils savent ce que les investisseurs attendent, aident à la préparation et à la négociation", ajoute Rudy Secco. Un atout à ne pas négliger car, comme le rappelle Christophe Dicostanzo, "l'improvisation est risquée, elle met en jeu le succès d'une levée de fonds".

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