Faire face à la baisse du budget, le défi 2015 d'Alain Di Crescenzo, président de la CCI 31

Alain Di Crescenzo a présenté mardi 20 janvier ses vœux à la presse après une visite dans trois entreprises toulousaines. Confiant sur l’avenir, le président de la CCI de Toulouse a présenté les enjeux majeurs de cette année 2015. Il est aussi revenu sur les événements marquants de l’an passé, à commencer par le rachat de l’aéroport Toulouse-Blagnac.
Alain Di Crescenzo, président de la CCI 31

Peut-être parce que c'est son anniversaire, Alain Di Crescenzo est tout sourire ce mardi 20 janvier lorsqu'il arrive au laboratoire de la maison Pillon. Fidèle à son leitmotiv, "l'hyper-proximité", le président de la CCI de Toulouse a tenu à présenter ses vœux à la presse à travers la visite de trois entreprises toulousaines. "C'est quand même mieux qu'une grande salle toute froide", plaisante-t-il. Trois entreprises visitées (Maison Pillon, Sergent Papers et Mediameeting), dans trois secteurs différents (industrie, commerce et services), le tout en compagnie de plusieurs responsables de la CCI, comme le président de la commission industrie, Pascal Lannette, ou la présidente de la commission commerce, Christine Le Galo. L'occasion pour le président de continuer son travail de terrain. "Visiter les entreprises du territoire, c'est le meilleur moyen de comprendre leurs besoins et de savoir comment nous pouvons les aider". Chaque mois, la CCI de Toulouse rencontre ainsi pas moins de 80 entreprises différentes et se délocalise une fois par mois dans l'une d'entre elles.

2014, une année positive

La visite terminée, Alain Di Crescenzo n'a pas pour autant échappé aux vœux traditionnels à la presse, cette fois au sein du Palais consulaire au centre de Toulouse. Le président de la CCI a commencé par revenir sur l'année 2014. Plus de 6.500 entreprises, 3.500 porteurs de projets, et quelques 3.000 contrats d'apprentissage furent ainsi accompagnés par la CCI de Toulouse l'année dernière. Malgré des restrictions de budget, l'aide apportée reste équivalente à l'année précédente. Une victoire pour Alain Di Crescenzo.

"Nous avons démontré qu'il était possible en réorganisant de manière efficace les services, d'avoir des comptes à l'équilibre et des résultats encourageants tout en réduisant notre budget. J'invite d'ailleurs toutes les CCI à copier notre modèle".

Autre point positif, la création d'emploi salarié en constante augmentation, et qui devrait augmenter cette année de 1% à 1,5% dans le bassin toulousain. "Nulle part ailleurs en France nous ne voyons ça", souligne le président de la CCI.

Faire face à la baisse du budget

Alain Di Crescenzo est un homme d'avenir. Ce qui l'intéresse, lui, c'est demain. Ses vœux à la presse sont donc surtout l'occasion de présenter les enjeux majeurs de l'année 2015. "Il est important pour les entreprises de ne pas rater le train de la croissance". Premier grand défi pour le président de la CCI : affiner les aides destinées aux entreprises pour composer avec un financement à la baisse. En effet, 500 millions d'euros seront prélevés sur les réserves de la CCI dès mars prochain. Et une nouvelle diminution du budget de fonctionnement est à prévoir (30% en moins depuis 2012). La CCI doit s'adapter pour fournir la même qualité de service. Autre enjeu capital pour Alain Di Crescenzo : continuer et renforcer le travail de proximité. "Nous voulons aller vers davantage de mixité entre l'accompagnement collectif et l'accompagnement individuel". Le président de la CCI veut également confirmer la position de la Toulouse Business School. Il a rappelé le rôle capital de l'école, qui fait partie des 2% des écoles dans le monde à être triplement accréditées. "Outre le rayonnement international qu'elle nous accorde, la TBS dégage plus de 300 millions de dépenses, pour un budget de 40 millions d'euros seulement. C'est loin d'être négligeable". Enfin dernier défi de taille pour la CCI : l'aéroport de Toulouse-Blagnac.

Blagnac, un enjeux majeur pour 2015

Pour Alain di Crescenzo, pas question pour la CCI de rester sur la touche dans le dossier de la privatisation. Il affirme ainsi la volonté de la CCI de rester active dans le fonctionnement de l'aéroport, sans remettre en question l'achat de 49,99% des parts au consortium chinois Symbiose.

« Je me refuse dans un pays républicain à remettre en question le choix de l'acheteur parce que ce n'est pas celui souhaité. Si on ne voulait pas des chinois, il ne fallait pas faire d'OPA. Il faut accepter ce choix et travailler en conséquence.  Nous allons donc tout faire pour augmenter notre nombre de titres et monter au capital, en faisant appel à des investisseurs privés par exemple. C'est notre seul moyen d'action désormais ».

La CCI reste mobilisée pour le rachat des 16% de parts de Symbiose et Alain Di Crescenzo l'affirme : des entrepreneurs sont déjà rentrés en contact avec lui. Et ils sont prêts "à y aller". De quoi garder un poids conséquent dans les décisions de l'aéroport.

"Si on a besoin de moi, je serai là"

Alain Di Crescenzo a également, à demi-mot du moins, dévoilé ses intentions pour les prochaines élections. "Ma possible réélection n'est pas à l'ordre du jour. Mais si on a besoin de moi, je serai là évidemment".  Des élections reportées à fin 2016 suite au projet de réforme territoriale. Une décision nationale.

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