La direction d'Airbus a confirmé hier (18 février) devant le comité d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT) qu'elle projette de mettre en place un nouveau système de pointage dans les ateliers de production du groupe à Toulouse, Saint-Nazaire et Nantes.
"Face à un environnement de plus en plus concurrentiel, Airbus doit continuer à améliorer sa compétitivité et ce, à tous les niveaux de l'entreprise. Dans ce contexte l'une des mesures qui fait l'objet de négociations auprès des partenaires sociaux concerne les opérations d'habillage et de déshabillage à effectuer hors temps de travail", explique le constructeur dans un communiqué.
La CGT demande à la direction des embauches
Les salariés devront donc badger en bleu de travail. Le projet prévoit en contrepartie de ce temps d'habillage non rémunéré (20 minutes environ par jour) une compensation de 60 euros en moyenne par salarié et trois jours jours de récupération par an et par salarié. Cela ne satisfait pas Xavier Petrachi, délégué syndical CGT chez Airbus :
"Au-delà de la compensation, la direction est dans une logique de mise sous pression des salariés après avoir exercé cette même pression sur les sous-traitants. Avec l'augmentation des cadences, nous sommes passés à 635 avions produits dans l'année 2015 et l'objectif est d'atteindre les 650 avions en 2016. Or, Airbus est à égalité avec Boeing et dispose de 10 années de commandes devant elle, la société devrait embaucher plutôt que de cadrer le travail des salariés dans l'unique but d'améliorer sa marge."
Le projet de pointage, soutenu par le syndicat majoritaire (Force ouvrière), sera présenté en comité central d'entreprise ce mercredi 24 février. Sa mise en place concerne selon la direction 6 000 compagnons travaillant sur les chaînes de production.
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