Les délégués syndicaux toulousains de la Caisse d'Épargne ont reçu ce mercredi 4 mars la visite de Carole Couvert, présidente nationale de la CFE-CGC, le syndicat des cadres et des agents de maîtrise. Son message était clair : "Le chef d'entreprise gagne 815 000 euros. Il faut un vrai partage de la valeur ajoutée."
Bénéfices : "un vrai blocage avec Thales"
Lors d'une enquête diffusée mardi soir sur Cash investigation, France 2 révélait que, sur le site de Sanofi à Toulouse, les chercheurs ont rapporté 70 milliards d'euros au groupe et que, malgré le lancement d'un plan de restructuration, Sanofi a reversé la moitié de ses résultats nets en 2014 en dividendes à ses actionnaires. Pour Carole Couvert, à Sanofi, plus que de bénéfices, se pose "un problème de politique industrielle". "En revanche, nos représentants nous ont fait remonter dans la région un vrai blocage au niveau de Thales. Le groupe engrange des bénéfices mais il n'y a aucune reconnaissance au niveau des salariés. Et puis, tous les encadrants ne sont pas actionnaires."
Airbus Group : "trop de pression peut conduire au burn-out"
Parmi les priorités du syndicat figure surtout la lutte contre le burn-out des cadres.
"Nous avons repéré trois facteurs de risques psychosociaux : le fait de ne pas connaître la stratégie de l'entreprise, de ne pas savoir pour un cadre à quoi sert son travail dans l'entreprise et, enfin, le fait de ne pas être reconnu à sa juste valeur", poursuit la présidente de la CFE-CGC.
D'ailleurs, alors qu'Airbus Group a entamé des négociations pour augmenter le temps de travail de ses cadres pour améliorer ses performances, Carole Couvert prévient : "Le groupe va bien mais il faut faire attention à ne pas tomber dans une spirale. Trop de pression, de charge mentale, peut conduire au burn-out."
La présidente de la confédération de la CFE-CGC devait être reçue par la municipalité pour finir sa visite à Toulouse.
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