C'est en citant Honoré de Balzac que Laurent Mauduit a introduit ses propos, lundi 26 janvier, lors d'une réunion publique organisée par le collectif contre la privatisation de la gestion de l'aéroport de Toulouse Blagnac.
"Je le dis avec brutalité, il y a une forme de presse corrompue, a-t-il déclaré devant les 250 personnes réunies pour l'occasion. Dans 'Splendeur et misère des courtisanes' de Balzac - Mieux vaut parler du passé, ça ne fâche personne - vous trouverez des pages terribles sur le journalisme couché. Tel qui rêvait de devenir un grand écrivain et qui est devenu un impuissant folliculaire.
Et puis il y a une autre forme de presse, je le dis en toute immodestie, qui est une forme de journalisme citoyen. Aider les citoyens a comprendre l'environnement dans lequel ils sont, la marche de la cité (...)
Dans cette conception que j'ai moi de mon métier, le journalisme citoyen, c'est aider les citoyens à comprendre, y compris ce qu'on veut leur cacher. Si mon travail a pu aider les responsables courageux de ce collectif, c'est formidablement important. C'est la récompense du travail tel que je le conçois."
Par cette introduction, le journaliste faisait allusion à la passe d'armes qui l'a opposé à Gil Bousquet, journaliste économique de la Dépêche du Midi. Le 9 décembre, Laurent Mauduit publiait en effet un billet intitulé "La Dépêche du Midi, ou l'art du journalisme couché" où il critiquait le traitement du quotidien sur le dossier de l'aéroport.
Très applaudie par les spectateurs, la tirade a été appréciée par Chantal Ber-Demander, la présidente du collectif de riverains de l'aéroport qui a remercié le journaliste pour "ce petit bonbon sucré".
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