Bambinou.com ouvre sa première boutique connectée à Toulouse

Spécialisé dans la puériculture depuis 2011, Bambinou.com a ouvert sa première boutique physique à Toulouse le 1er décembre. Conçu comme une extension du site, le magasin est ultra connecté. Si l'expérience est concluante, d'autres lieux pourraient ouvrir dans les prochaines années dans le Sud-Ouest.
Dans la boutique, les prix sont actualisés en permanence en lien avec le site de Bambinou.

La boutique Bambinou, ouverte le 1er décembre rue de la Trinité à Toulouse, est à première vue une boutique comme les autres. Spécialisée dans la puériculture, elle propose des poussettes, des couffins et tout un attirail nécessaire aux parents d'enfants de 0 à 3 ans. Outre les balancelles électriques et autres moniteurs de contrôle pour surveiller les nourrissons à distance, le magasin est ultra connecté. Des tablettes sont à la disposition des clients pour feuilleter le catalogue en ligne. Et surtout, chaque étiquette est affichée sur un écran à cristaux liquides avec QR code à l'appui.

"Cela fait très geek, mais c'est très utile, sourit Thierry Boronat, le gérant, qui a emprunté le système à la grande distribution et aux pharmacies. Tout est connecté à notre site web. Nous pouvons actualiser plusieurs fois par jour nos prix en fonction des tarifs pratiqués par la concurrence et des promotions du moment."

830 000 naissances par an

Entrepreneur dans l'informatique, cadre chez une filiale de Natixis, puis directeur du e-business du groupe immobilier Akerys, Thierry Boronat a quitté ce dernier en 2010 à la suite d'un licenciement économique. Faute d'entreprise intéressante à reprendre dans la région, il décide alors de créer sa propre activité dans le commerce en ligne.

"J'avais identifié que le marché de la puériculture était atomisé et que la plus grosse plateforme française faisait 10 millions de chiffre d'affaires. Avec 830 000 naissances par an, je me suis dit qu'il y avait de la place", explique l'entrepreneur.

Parti sur le créneau du produit bio et équitable, l'entreprise se réoriente à présent vers les produits moyen et haut de gamme, dès la deuxième année. "Il n'y avait pas vraiment d'offre réellement bio ou produits en France, commente sobrement Thierry Boronat. On n'a pas voulu gruger les clients en vendant des marques qui font du green-washing (méthode de marketing consistant à communiquer auprès du public en utilisant l'argument écologique, NDLR)."

Une évolution naturelle du e-commerce

Conçue comme une plateforme 100 % web sous-traitant sa logistique à l'entreprise toulousaine TCC, Bambinou vient d'effectuer une nouveau virage en prenant pied dans le centre-ville.

"Je n'y pensais pas au départ, mais c'est devenu une évidence vu l'évolution du e-commerce, assure Thierry Boronat. Il ne faut pas opposer le site internet et la boutique mais superposer les différentes couches distribution et placer le consommateur au centre du dispositif."

Ainsi, un client de Bambinou peut repérer un produit sur le site, venir l'essayer en magasin, être conseillé par les vendeurs, le commander dans la couleur qu'il souhaite et le faire livrer à son domicile. L'achat apparaîtra ensuite sur le compte en ligne du client.

"Une cliente m'a demandé un paquet pour envoyer son produit par la poste. Je lui ai répondu que j'allais m'en occuper à sa place. Cela lui a coûté moins cher en frais de transport", narre encore Thierry Boronat.

S'il est encore trop tôt pour analyser les effets de cette ouverture sur son activité, le chef d'entreprise a déjà constaté un point à améliorer : la communication. "Les gens semblent intéressés mais nous avons encore un peu de mal à leur expliquer notre concept. Nous ne sommes peut-être qu'une quinzaine à faire cela en Europe", estime-t-il. Pionnier, l'entrepreneur a quand même remarqué l'intérêt de grands groupes pour cette évolution. "Les tiroirs caisses sont vendus par Apple, glisse-t-il. Cela montre la tendance à venir."

Loin derrière le numéro 1 Allo-Bébé et ses 30 millions de chiffre d'affaires, Bambinou a encaissé 1,4 millions d'euros sur l'exercice 2015-2016 et dégage environ 3 % de bénéfices. L'ouverture de ce premier magasin, dont la rénovation a couté 100 000 euros en comptant les 45 000 euros du dispositif informatique, pourrait être la première d'une série. Thierry Boronat a déjà en tête quelques nouveaux sites dans le Sud-ouest. Affaire à suivre.

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