Le Stade Toulousain en difficulté financière ?

En difficulté sur le plan du jeu, le Stade Toulousain serait-il également en souffrance au niveau financier ? Le journal Midi Olympique annonce dans son édition de ce vendredi qu'un contrôle fiscal serait en cours au sein du club. État des lieux au moment où la question de la succession du président René Bouscatel agite en coulisses également les Rouge et Noir.

Le Stade Toulousain n'en finit plus de faire parler de lui ! Aujourd'hui, ce n'est plus le jeu de mains des trois-quarts Rouget et Noir qui défraye la chronique et fait vibrer les travées d'Ernest-Wallon mais un combat plus obscur qui agite les bureaux de la direction et les finances du club.

Ainsi, selon les informations du journal Midi Olympique dans son édition du jour, "un contrôle fiscal d'envergure est en cours au sein du Stade Toulousain depuis plusieurs semaines". Cette mauvaise nouvelle arrive après plusieurs exercices bouclés en déficit. Ainsi, la saison dernière, le club affichait un résultat déficitaire de 1,1 million d'euros, la faute notamment à un stade Ernest-Wallon moins rempli que les saisons précédentes. Pour y remédier et fidéliser les supporters, le Stade Toulousain a d'ailleurs lancé son stade connecté et une nouvelle application mobile.

Un modèle économique remis en question ?

Aujourd'hui, le Stade Toulousain, qui ne s'appuie pas sur un mécène ou une entreprise, possède un modèle économique qui a longtemps fait sa force. Le club compte pour l'instant sur ses fonds propres détenus par l'association Les Amis du Stade, qui possède le complexe Ernest-Wallon et 25 % du capital du club. Selon Midi Olympique, ce fonds de réserve "commence à se réduire dangereusement".

Pour rappel, 51 % du capital appartient à l'association du Stade Toulousain Rugby, qui reste majoritaire, alors que 10 % du capital est entre les mains de Fiducial, premier actionnaire privé depuis 2014. Le reste du capital est dilué entre plusieurs petits porteurs. Le Stade Toulousain ne voudrait pour l'instant pas remettre en cause ce modèle mais accepterait, de ce fait, de rentrer dans le rang au niveau sportif afin de rééquilibrer la situation financière. Ainsi, le contrôle fiscal "freine les 'gros' recrutement pourtant bien avancés pour l'exercice à venir" selon Midi Olympique.

"L'éventualité d'hypothéquer les installations toulousaines aurait même été évoquée pour assurer la pérennité financière du club", avance même le journal jaune.

Crise financière sur fond de guerre politique

Aux difficultés sportives d'un club 19 fois champion de France mais sans titre depuis 2012, et financières, s'ajoute la guerre de succession pour la présidence du club. À la tête du club depuis 1992, René Bouscatel est contesté depuis près de deux ans. Alors que son mandat se termine officiellement en juin 2017, celui-ci souhaiterait poursuivre l'aventure pendant deux ans afin de passer le relais en douceur à son successeur. S'il souhaiterait voir Fabien Pelous, aujourd'hui directeur sportif, prendre sa place, le nom de Didier Lacroix revient avec insistance.

Dirigeant du groupe À la une, régie commerciale exclusive du Stade Toulousain, ce dernier aurait le vent en poupe car son profil de chef d'entreprise plairait pour assainir les finances du club.

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Commentaires 2
à écrit le 29/10/2016 à 7:07
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A 70 ans, Bouscatel devrait passer la main. Depuis 2-3 ans, le spectacle n'est pas top et l'équipe perd des parties qu'elle devrait gagner. On ne change pas une équipe qui perd semble être le dicton des dirigeants. Bref, je préfère aller voir le CO.

le 04/11/2016 à 11:52
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Un vrai supporter soutient son club , même en crise. Il est clair que le stade ne doit pas rater se virage et transformer son modèle économique cadenassé et qui ne permet ps l'émergence d'un mécène dont le stade à besoin. Fiducial au capital à 30% p...

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