Après le rachat de Freescale, NXP présente sa nouvelle stratégie à Toulouse

Annoncé en mars 2015, le rachat de Freescale par NXP est devenue effective en décembre dernier. Un mois plus tard, le nouveau fleuron de l'électronique s'offre un tour d'Europe en camion pour présenter sa nouvelle stratégie à ses clients et à ses partenaires ainsi qu'à son personnel. Son objectif : être les leaders mondiaux de l'automobile intelligente, de la sécurité des données et des objets connectés.
Un des produits présenté par NXP

Avant son rachat par NXP, Freescale a décidé de présenter ses activités au CES 2015 de Las Vegas en affrétant un camion bourré de dernières technologies. Reprenant cette initiative, NXP a lancé sur les routes d'Europe un camion jaune à l'allure futuriste. Après Paris, Caen et Cholet, le camion était de passage à Toulouse où il a passé trois jours sur l'ancien site de Freescale. Son objectif : présenter le savoir-faire du nouveau groupe NXP, qui a officiellement absorbé Freescale le 7 décembre dernier.

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Pierre Bernoux, directeur des ventes pour NXP Europe et Pascale Diez, présidente NXP France. © Rémi Benoit.

À l'intérieur du véhicule, 140 démonstrations de produits développés par l'ex-Freescale et NXP sont présentés en six thèmes : les radiofréquences, la maison intelligente, la gestion d'énergie, les réseaux intelligents, la sécurisation des données et les voitures intelligentes.

L'union fait la force

"NXP était très fort sur la sécurisation des données, notamment avec sa technologie NFC, rapporte Pierre Bernoux, directeur des ventes pour NXP Europe. Ils étaient aussi très présents dans l'automobile. Freescale apporte sa force dans les micro-processeurs, les micro-contrôleurs et les composants électroniques de forte puissance. La fusion n'engendre que très peu de chevauchement d'activités. Ensemble, nous avons une offre de numéro 1 mondial."

De fait, la fusion des deux sociétés propulse NXP dans le top 4 mondial des semi-conducteurs, derrière Intel, Samsung et Texas Instruments, selon Pierre Bernoux. NXP affiche un chiffre d'affaires de près de 10 milliards de dollars. La fusion devrait engendrer une économie de 200 millions de dollars d'économie en 2016 et de 500 millions de dollars par an à terme.

"Les deux entreprises sont en bonne santé, assure Pascale Diez, par ailleurs directrice financière Europe du groupe. Les difficultés de 2011 à 2013 ont été des reliquats de la crise de 2008. Freescale et NXP dégagent des marges similaires." Forte de ses 42 000 salariés dans le monde, dont 11 000 ingénieurs, NXP est présente dans 35 pays. Elle compte un peu plus de 1 000 employés, essentiellement des ingénieurs, en France, dont 500 à Toulouse.

Les trois axes de sa stratégie

L'avenir de la nouvelle société se jouera sur trois axes stratégiques : la voiture intelligente, la sécurisation des données et les objets connectés.

"La voiture est l'objet connecté ultime, s'enthousiasme Pierre Bernoux. Les 80 millions de véhicules mis en circulation chaque année contiennent entre 500 et 1 000 dollars de composants électroniques. C'est un enjeu majeur pour nous."

Si cette première activité sera pilotée depuis Hambourg, en Allemagne, les deux autres axes seront gérés depuis les États-Unis, à San José et Austin. "On compte aujourd'hui 2,9 milliards de personnes connectées à un objet. Elles seront un milliard de plus d'ici à quelques années. En 2020, on estime qu'il y aura 30 à 40 milliards d'objets connectés dans le monde", rappelle Pascale Diez.

Le deuxième axe de NXP sera donc la sécurisation des données. "C'est une obligation économique et un enjeu important pour nos clients, constate Pascale Diez, présidente NXP France. C'est une opportunité pour nous car c'est le cœur de nos activités."

Directement relié, les objets connectés constituent le troisième et dernier axe de la stratégie de NXP. Dans ce secteur où "tout est ouvert", NXP fournira tous les éléments nécessaires, "des capteurs aux interfaces de visualisation des données" aux concepteurs des futurs objets connectés. "Nous sommes les seuls à détenir l'ensemble des échelons de la chaîne des objets connectés", se réjouit Pierre Bernoux.

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