Startup : Ma Petite Mercerie dépoussière le marché du tissu

Sa mission : bousculer les codes. Son arme : le web. La startup tarnaise Ma Petite Mercerie, fondée en 2009 par Christel Anglade-Moncéré, surfe sur la tendance des loisirs créatifs. Elle vise cette année encore une croissance de 30 %.
L'équipe de Ma Petite Mercerie

Une croissance de 30 %. C'est l'objectif visé cette année par Christel Anglade-Moncéré, fondatrice de Ma Petite Mercerie. "Le même niveau que les années précédentes...", commente, dans un sourire, celle qui a fait rentrer la mercerie dans l'ère du numérique. Il semble loin le temps où, alors sans emploi, Christel Anglade-Moncéré montait son projet, seule. C'était en 2009, à Gaillac, dans le Tarn.

"J'ai une formation de styliste et cheffe de produit dans l'industrie de l'habillement, mais j'avais travaillé pendant quinze ans comme chargée de communication dans l'entreprise familiale, explique-t-elle. Je constatais, déjà à l'époque, la perte de vitesse du marché de la mercerie traditionnelle. Les magasins de proximité disparaissaient les uns après les autres, pendant qu'émergeait en parallèle le marché des loisirs créatifs. Les travaux d'aiguilles commençaient à être de nouveau accessibles, à travers des produits relookés et entièrement repensés."

Une équation qui conduit Christel Anglade-Moncéré à créer sa société. "J'avais depuis toujours en moi l'envie d'entreprendre, confie-t-elle. J'ai moi-même grandi au sein d'une famille d'entrepreneurs... Mais je ne suis pas du tout une geek : j'ai appris à connaître le secteur du e-commerce sur le tard. Et ça m'a paru tellement évident !".

35 000 références sur le web

Sa société, la dirigeante l'imagine ainsi 100 % web. Elle propose aujourd'hui 35 000 références de tissus, rubans et boutons.

"Je souhaitais absolument que cette entreprise dispose d'une identité visuelle forte, confie la dirigeante. Il me fallait créer une image jeune, pour bousculer les codes établis."

Son objectif : dépoussiérer le secteur de la mercerie. Sa cible : les femmes de 20 à 45 ans qui achètent en ligne.

"Nous travaillons principalement en France, mais aussi pour 10 % à l'export, en Belgique et en Suisse", précise la dirigeante, qui prépare une version de son site en langue anglaise, avant de proposer dans un second temps des plateformes en espagnol et en italien.

Ma Petite Mercerie, qui compte 21 salariés, livre 350 colis chaque jour. La société a enregistré 2,1 millions d'euros de chiffre d'affaires en 2014.

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