Pourquoi Siemens implante à Toulouse le siège mondial de son activité Val

Le groupe allemand Siemens annonce qu'il va centraliser son activité Val (métro automatique sur pneus) à Toulouse. Son nouveau centre situé à Basso Cambo, en travaux actuellement, sera inauguré au printemps 2016. Il accueillera une centaine de salariés. Une nouvelle saluée par les élus locaux.
Vue d'architecte du futur site de Siemens à Toulouse.

Dans un souci de rationalisation de son organisation, la direction de Siemens a décidé en début d'année de rassembler son activité Val (répartie jusqu'à présent entre Toulouse, Colomiers, Châtillon et Roubaix). Aucun des quatre sites actuels ne convenant pour centraliser l'activité, le groupe allemand a en cherché un nouveau. Au printemps, son choix s'est porté sur Toulouse en raison de "son attractivité, son dynamisme et son orientation vers les nouvelles technologies". Une décision qui s'inscrit dans la continuité des partenariats industriels que Siemens a déjà noués sur le territoire toulousain.

"Nous travaillons avec Nexter et Actia, par exemple. La filière industrielle toulousaine est à la pointe sur les systèmes embarqués, indique Siemens. Le vivier universitaire nous intéresse aussi pour nos futurs recrutements. Par ailleurs, la politique de transport publique est volontariste."

En septembre dernier, Toulouse Métropole a en effet confié à Siemens le doublement des capacités de la ligne A du métro, pour un montant de 66 millions d'euros. Ainsi, les rames passeront de 2 à 4 wagons à l'horizon 2019.

"Nous avions choisi de nous implanter à Toulouse avant de signer ce contrat, même si cela renforce notre décision", précise Siemens.

Conçu par des ingénieurs français, dans les années 80, le Val circule aujourd'hui sous différentes versions à Lille, Rennes, Toulouse, aux aéroports de Paris Orly et Paris Charles de Gaulle, ainsi qu'à Turin, Taipeh et Uijeongbu (Corée du sud).

Le Cityval, métro automatique de nouvelle génération (notamment choisi par Rennes Métropole pour sa deuxième ligne en construction), équipera-t-il l'éventuelle 3e ligne de métro toulousain ?

"Tant que les appels d'offres ne sont pas lancés, nous ne pouvons pas nous prononcer, répond Siemens, mais nous proposerons quelques chose si cela correspond à nos produits. Ce genre de projets nous intéresse au plus haut point."

Un terrain de 10 000 m2

Situé rue Paul Mesplet dans le quartier de Basso Cambo, le nouveau site loué par Siemens s'étend sur un terrain de 10 000 m², dont 4 000 m2 de locaux en cours de réaménagement. Les premières équipes s'y sont installées le 9 novembre. Le site sera inauguré au printemps prochain et devrait accueillir plus d'une centaine de personnes.

"Les activités de recherche et de développement, d'ingénierie, de direction de projets et de maintenance liées aux projets clés en main de métros automatiques de la gamme Val, Cityval et Airval, vont progressivement être réunies à Toulouse", indique Eric Cazeaux, directeur de la division Mobilité de Siemens France et directeur exécutif de l'activité Val.

Le Centre de compétences du Groupe pour les automatismes de métros sans conducteur reste quant à lui basé à Châtillon où une forte activité y est actuellement développée, liée aux projets parisiens et internationaux (Barcelone, Alger, New York, Mexico, Rio de Janeiro, Hong Kong et Riyad).

Pour rappel, Siemens France Holding est une filiale du groupe international Siemens AG, qui opère principalement dans les domaines de l'électrification, de l'automatisation et de la digitalisation. Avec 7 000 collaborateurs, 7 sites industriels et ses 10 centres de R&D, Siemens France a enregistré au 30 septembre 2014 un chiffre d'affaires de 2 milliards d'euros dont 27 % réalisés à l'export.

Une décision applaudie

À Toulouse, les élus se sont réjouis de cette nouvelle.

"C'est un signal fort pour l'attractivité de notre territoire et plus largement pour l'industrie française, s'est félicité Martin Malvy, le président socialiste du Conseil régional de Midi-Pyrénées. La décision de Siemens va permettre - je l'espère - des retombées importantes pour l'emploi régional."

Le président socialiste du Conseil départemental de Haute-Garonne, Georges Méric, a également applaudi cette "excellente nouvelle pour l'économie et l'emploi dans le département".

Enfin, Jean-Luc Moudenc, président Les Républicains de Toulouse Métropole, a souligné que "la diversité de notre tissu industriel et de nos infrastructures, ainsi que l'excellence toulousaine dans le domaine des systèmes embarqués ont été des atouts décisifs pour emporter cette décision. Cette bonne nouvelle montre que le choix que nous avons fait de préserver au plus haut niveau nos capacités d'investissement public est le bon."

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