L'Oncopole poursuit son déploiement avec un hôtel 4 étoiles

Souvent annoncée, mais sans cesse repoussée, la construction d'un hôtel 4 étoiles de 150 chambres sur la parcelle nord de l'Oncopole deviendra réalité en 2016. Icade, porteur du projet, souhaite développer cette zone tandis que Toulouse Métropole privilégie l'installation d'entreprises sur le Bioparc, au sud du site. Explications.
Le site de l'Oncopole poursuit son déploiement
Le site de l'Oncopole poursuit son déploiement (Crédits : Rémi Benoit)

L'Oncopole 2.0 est lancé. Après l'ouverture réussie de l'IUCT l'année dernière et les questions de gouvernance réglées, la phase 2 de l'Oncopole se met en place. En effet, il faut désormais remplir les 20 000 m2 disponibles sur le Bioparc, toujours propriété de Sanofi, et continuer de construire. Sur les 300 000 m2 de bâti prévus à terme, 200 000 m2 sont à ce jour sortis de terre.

Icade, filiale de la Caisse des dépôts, est chargé d'attirer de nouveaux investisseurs sur l'Oncopole depuis 2004. L'opérateur a déjà réalisé l'équivalent de 27 millions d'euros d'équipements sur ce site (hors Laboratoires Pierre Fabre). Le choix des nouveaux services est décidé au fur et à mesure de la montée en puissance du site et soumis à l'accord de Toulouse Métropole.

Un hôtel 4 étoiles de 150 chambres

Sur la parcelle nord, le principe d'un hôtel 4 étoiles est acquis. "Nous sommes en phase de contractualisation avec un exploitant, une enseigne américaine et plusieurs investisseurs intéressés par ce projet. Nous espérons un dépôt de permis en début d'année prochaine", explique Jean-Philippe Saint-Antonin, responsable du développement Icade Promotion.

Cet hôtel 4* comptera 150 chambres et sera destiné notamment à accueillir des congrès scientifiques sur une parcelle de 7 500 m2. "Ceci répond à une demande très forte des scientifiques et notamment des Laboratoires Pierre Fabre", assure l'opérateur, qui indique avoir par ailleurs une capacité de construction sur 50 000 m2 dans la parcelle nord, dont une première tranche de 35 000 m2 pourrait se faire très rapidement.

Icade avance notamment la possibilité de construire une opération d'immobilier tertiaire pour accueillir des laboratoires ou des bureaux. "Nous avons obtenu un permis de construire actif pour construire 4 200 m2", décrit Jean-Philippe Saint Antonin.

Des loyers rédhibitoires pour les biotechs

De son côté, Toulouse Métropole privilégie dans un premier temps le 'remplissage' du Bioparc, au sud de l'Oncopole.

"Dans la stratégie d'aménagement du site, nous privilégions l'installation d'entreprises complémentaires d'Evotec dans ces laboratoires parfaitement équipés. Nous sommes d'ailleurs régulièrement sollicités", assure Daniel Rougé, en charge du suivi du projet de développement de l'Oncopole.

Reste que, sur le Bioparc, les niveaux de loyers semblent rédhibitoires pour de nombreuses biotechs. "Les loyers s'échelonnent entre 300 et 500 euros / m2 et par an. À ce prix-là, il vaut mieux faire un emprunt", déplore Pascale Bouillé, la vice-présidente de Biomedical Alliance et fondatrice de Vectalys, l'association qui fédère 70 entreprises de bio-santé de Midi-Pyrénées. La cheffe d'entreprise l'assure :

"Si les prix sont plus attractifs, de nombreuses petites entreprises auront envie de s'installer à l'Oncopole. Mais, en l'état, ce n'est pas possible !"

Au sud, plus que 5 200 m2 disponibles

Au-delà du Bioparc, la parcelle sud de l'Oncopole est celle qui s'est développée le plus rapidement. Les travaux de l'Établissement français du sang ont démarré récemment et l'hôtel rond dessiné par l'architecte Jean-Paul Viguier doit être livré très prochainement.

Actuellement, seuls 5 200 m2 restent disponibles dans cette zone. Un projet est en cours d'examen par l'Agence régionale de santé (ARS) pour l'ouverture d'un établissement de soins. Plusieurs options ont été étudiées, notamment l'installation d'un Ehpad, puis celle d'un centre de consultation pour la prévention du sport ou du sommeil. Il pourrait finalement s'agir d'un établissement de courts séjours. "Nous attendons des décisions courant octobre", souffle Toulouse Métropole, qui refuse de donner plus de précision sur la nature de l'établissement.

Si la vitesse d'aménagement de l'Oncopole s'accélère dans les prochains mois, l'opérateur Icade décrit des démarrages difficiles et l'image d'un site en lien avec le cancer, très difficile à vendre auprès des investisseurs. "Nous envisageons de lancer 12 800 m2 supplémentaires d'ici à fin 2016. Pour nous, le changement d'identité de l'Oncopole et la sortie du tout cancer est une excellente nouvelle."

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