COP21 et industrie du futur au menu du sommet franco-chinois à Toulouse

Plus de 400 sociétés françaises et chinoises ont participé ce jeudi 2 juillet au sommet franco-chinois organisé à Toulouse à l'occasion de la venue du Premier ministre chinois. Lors de la matinée d'échanges, les chefs d'entreprise, à l'image du PDG d'Airbus Fabrice Brégier ou du président chinois de ZTE, ont débattu de deux sujets clés : les enjeux environnementaux pour l'industrie et l'industrie du futur.
Bernard Charlès, PDG de Dassault systèmes entouré de Li Huidi, vice-président de China mobile et Shi Lirong, président de ZTE

"C'est le plus important rassemblement d'entreprises chinoises et françaises jamais organisé dans le pays", a commenté Jean-Louis Chaussade, président du Comité France-Chine (CFC) en ouverture du sommet économique franco-chinois. Plus de 500 personnes représentant 400 entreprises des deux pays ont participé à l'événement coorganisé par le CFC et la Chambre de commerce chinoise pour les produits mécaniques et électriques (CCCME) ce jeudi 2 juillet à l'hôtel de Région de Toulouse.

Un événement organisé en parallèle de la visite du Premier ministre chinois Li Keqiang.

France et Chine veulent moderniser la production industrielle

Dès l'introduction, Jean-Louis Chaussade a rappelé les deux axes de la politique industrielle de la République populaire de Chine : le programme "Internet plus" qui vise à développer l'utilisation d'internet dans l'industrie, et le plan "Made in China 2025". Axé sur l'industrie du futur, ce dernier programme a pour objectif de faire de la Chine le leader mondial de la production manufacturière d'ici à 2049. Cet axe de développement rappelle le plan industrie du futur lancé par François Hollande le 14 avril dernier à Figeac, qui vise notamment à rattraper le retard de la France en matière de robotisation.

Pour le président de la société de télécommunication ZTE, Shi Lirong, la robotisation permettrait à la Chine de combler sa pénurie de main-d'œuvre :

"En Chine, aujourd'hui, les jeunes générations ne veulent plus travailler dans les usines de fabrication. Et, d'autre part, la main-d'œuvre coûte de plus en plus cher. Il existe une pénurie de main-d'œuvre dans l'industrie mais aussi dans les services, avec des difficultés, par exemple, pour trouver une nounou. Les robots pourraient permettre de combler en partie cette pénurie, avec un renforcement de l'automatisation de l'industrie et l'utilisation de robots pour remplacer les nounous. Néanmoins, il y a encore des améliorations techniques à apporter pour que les robots puissent remplacer les humains."

Le géant des télécommunications a d'ailleurs développé en Chine une centaine de Smart cities et a commencé à nouer des partenariats en France pour développer les villes intelligentes. Un accord a notamment été signé avec la société albigeoise E-tera.

De son côté, le PDG de Dassault Systèmes Bernard Charlès a insisté sur la révolution provoquée par l'arrivée des technologies 3D :

"Il est désormais possible de réaliser le jumeau numérique en 3D d'un avion entier et de pouvoir ainsi le visualiser sans avoir besoin d'une représentation physique. Nous avons d'ailleurs signé il y a deux ans à Singapour un contrat pour réaliser grâce aux logiciels de Dassault le jumeau numérique de la ville entière."

table ronde

Trois tables rondes ont rythmé le forum franco-chinois

La COP21 en ligne de mire

L'autre sujet abordé largement au cours de ce sommet franco-chinois est la réduction de l'impact de l'industrie sur l'environnement. À cinq mois de l'ouverture de la COP21 à Paris, Jean-Louis Chaussade qui s'exprimait cette fois en tant que PDG de Suez Environnement, a défendu l'idée d'un prix mondial du carbone pour inciter les entreprises à réduire leurs émissions de CO2. Interrogé par le directeur de la rédaction de La Tribune Philippe Mabille sur la possibilité d'un accord sur le sujet, il répondu très clairement "non".

De son côté, le président du directoire de l'aéroport de Toulouse (ATB) Jean-Michel Vernhes a détaillé les axes à mettre en œuvre dans les aéroports pour réduire ses émissions de gaz à effet de serre :

"Il faut développer encore davantage les transports en commun. À Toulouse, depuis le mois d'avril, le tramway arrive à l'aéroport mais il faudra que la troisième ligne de métro qui est en projet s'y arrête également. Il est important également de réduire les émissions sur les pistes."

Le PDG d'Airbus Fabrice Brégier a évoqué un peu plus tard les axes sur lesquels travaille l'avionneur : "Les biocarburants représentent un axe de développement. Il faut aussi réaliser des avions de plus grande taille pour transporter plus de passagers et réduire les émissions de CO2." Le PDG a rappelé que, déjà, plus de 1 150 avions Airbus volent actuellement en Chine.

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Commentaire 1
à écrit le 03/07/2015 à 11:46
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Toujours les mêmes choses à dire: Le CO2, gaz carbonique n’est pas toxique. L’atmosphère malsaine en Chine provient de tout le reste : Métaux lourds Oxydes d’azote Oxydes de soufre Hydrocarbures polycycliques Etc. Rien à voir avec le climat.

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